D’une semaine à l’autre : nom de nom
Que retiendra la Haute-Marne de cette 24 e semaine ? Probablement les résultats de ce soir. Cela dit, ce quotidien a la bonne idée de ne pas parler que de politique. Parmi les pépites repérées récemment figure le papier titré « Quel nom pour les habitants de Chancenay » (mercredi 15 juin p. 9). Ceux-ci vivent dépourvus de gentilé. Les voilà donc invités à en choisir un. Je propose tout de suite les Chanceux.
Le rapport entre les Chanceux et Chancenay ne saute pas aux yeux. Et le rapport qui relie Bragards avec Saint-Dizier ? Pourtant, la chose est acquise ; la version qui convie François 1er dans l’histoire ravit la majorité des braves gars sans forcément pour autant que la rigueur historique y trouve son compte.
Je songeais alors aux Bouseux, terme utilisé récemment par le premier d’entre nous dans le titre d’un ouvrage consacré aux Haut-Marnais. C’était naturellement du second degré. Le plumitif laborieux astreint à commettre cette chronique demeure bien placé pour vous parler des risques inhérents du second degré. Tout le monde n’y accède pas. Tenez : si je vous dis qu’à Marancourt, il arrive que l’on croise de grosses Touilles, il n’y a pas de faute de frappe. Il se trouve proportionnellement autant de femmes girondes au sein de ce village que chez les Gratte-Murgères à Gilley ou parmi les Uranes de Poissons. Bizarrement, à Poissons, point de Vairons ; ils vivent à Forcey. Pour Chamouilley, j’ignore ce qu’il en est. Revenons donc à Chancenay. Je vote résolument chanceux. On en saura plus ce soir après le dépouillement.
Dominique Piot