Un voyage singulier au cœur de la forêt
Dimanche 12 juin, la parc aux daims a accueilli l’ensemble Liken et Albert Marcœur pour un voyage sonore très atypique. Venus interpréter une création librement inspirée de “Walden ou la vie dans les bois”, les artistes ont su surprendre leur public.
Il est certain que la forme du concert qui s’est tenu dimanche a pu sembler comme “très bizarre” ou “spécial” pour certains. Mais pour ceux qui connaissaient déjà l’univers de l’ensemble Liken et du chanteur inclassable Albert Marcœur, ce rendez-vous artistique a tenu toutes ses promesses.
Composé et mis en scène par Timothée Quost, ce concert tire son fil d’ariane d’un des ouvrages de référence de la pensée écologiste. Cet ouvrage c’est “Walden ou la vie dans le bois”.
Il a été écrit en 1854 par l’écrivain américain Henry David Thoreau et relate le séjour dans la forêt du philosophe Ralph Waldo Emerson qui a duré un peu plus de deux ans aux abords de l’étang Walden.
La dimension critique à l’encontre du monde occidental est notamment bien ressortie durant cette représentation qui a fait transpirer diverses conclusions philosophique à travers des pensées et des observations inspirées par la nature.
Le spectacle a débuté avec la narration de la construction de cette fameuse cabane rudimentaire en pin, où le philosophe a passé sa première nuit le 4 juillet 1845. Un fabrication présentée avec singularité par le Bourguignon Albert Marcœur.
Puis sont venus se greffer au fur et à mesure les bruits de la forêt et toute une ambiance sonore émanant d’un ensemble de jeunes instrumentistes virtuoses qui ont fait du parc aux daims une scène sans limite.
Ardents défenseurs de la musique vivante, tous ces musiciens professionnels, issus de traditions et pratiques multiples (actuelles, anciennes, savantes et populaires), diplômés du Conservatoire de Chalon-sur-Saône ainsi que du Conservatoire national supérieur de musique de Paris ont étonné le public. Parmi eux : Simona Castria au saxophone ; Xavière Fertin à la clarinette ; Victor Aubert à la guitare ; Quentin Coppalle à la flûte traversière ; Pierre Juillard à l’orgue d’ardoise et au paysage sonore ; Léo Margue et C.Mélody à la voix et au chant ; Louis Siracusa à la contrebasse ; Loic Vergnaux à la clarinette et Jean Wagner au cor. Tout cet instrumentarium a présenté toute son originalité. Invitant ainsi le public à un voyage sonore durant près d’une heure dans un cadre ne pouvant pas mieux se prêter à l’exercice.