Débats… philosophiques – L’édito de Christophe Bonnefoy
C’est l’heure ! L’heure pour les candidats au baccalauréat de faire fonctionner les méninges, de faire parler les grands penseurs, d’aller capter chez Diderot et autres philosophes – pas forcément langrois – cette lumière qui éclaire les esprits. C’est parti ce mercredi matin pour la fameuse épreuve qui inquiète… mais ne bouleverse que rarement ceux qui s’apprêtent à gratter le papier durant quelques heures. Cette philo qui servira peut être moins aux élèves de filière scientifique qu’à ceux qui tutoient les belles lettres.
Le débat… philosophique est pourtant utile pour apprendre à penser par soi-même. Pour comprendre la vie, même. Si, si… Mais passons. Ceux qui débattent, depuis deux jours, ne visent cette année aucun diplôme. Plutôt une place dans l’hémicycle. Celui de l’Assemblée nationale. Par exemple Bérangère Abba et Christophe Bentz. Ils étaient hier matin dans les locaux de Jhm quotidien pour confronter leurs points de vue. Ils ont parlé santé, monde rural, pouvoir d’achat. De manière plus pragmatique que philosophique, pour le coup. Mais le pragmatisme découlant bien souvent des grands principes philosophiques, on pourrait, presque en souriant, lancer quelques thèmes passionnants aux futurs bacheliers. Comme à nos futurs représentants au Palais Bourbon. “Peut-on être un député haut-marnais efficace lorsqu’on connaît mal la Haute-Marne ?”. Ou encore : “Une très large majorité dans une assemblée nourrit-elle le débat ou l’étouffe-t-elle ?” Thèse, antithèse, synthèse… Vous avez quatre heures. Ou un peu plus de quatre jours avant le second tour des législatives.