Canicule en vue – L’édito de Christophe Bonnefoy
Toute la journée de ce 12 juin aura focalisé les esprits, non pas sur les résultats de ce premier tour des législatives, mais sur le taux de participation, en tout cas jusqu’à 20 h. Les uns n’allant pas sans l’autre, en fait. C’est en partie ce taux qui allait esquisser le verdict du soir… Et il faut bien avouer que les tendances, au fil d’un dimanche ensoleillé, n’allaient pas vraiment dans le sens d’un intérêt massif pour le scrutin. Moins qu’à la présidentielle, bien sûr. Et surtout moins qu’aux précédentes législatives de 2017.
Et en définitive, c’est presque une conclusion façon Météo France qui s’imposait, en milieu de soirée : cette semaine sera chaude. Très chaude. Caniculaire même. En Haute-Marne évidemment, où le Rassemblement national vient très sensiblement faire monter la température, et chez Bérangère Abba, et chez François Cornut-Gentille. Grosses sueurs en vue.
Sur le plan national – tout comme dans notre département évidemment – la vérité d’un premier tour n’est pas forcément celle d’un second. Tout peut arriver, tout peut changer, tout peut évoluer. Mais en l’occurrence, on est déjà sûr d’une chose, qui là pourrait se résumer tout simplement par… ça promet ! Le parti présidentiel, contrairement à 2017, va devoir mener une bataille plus que rude d’ici au 19 juin et ne bénéficie plus, ça n’est rien de le dire, de l’état de grâce présidentiel de 2017. LFI – la Nupes pardon – se voit déjà, sinon majoritaire au matin du 20 juin, pour le moins en position de pouvoir allumer en permanence la mèche. Autrement dit d’empêcher Emmanuel Macron de gouverner à sa guise. Et le RN ? Le système électoral l’empêchera sans doute d’arriver en masse à l’Assemblée. Mais il pourrait être en position de souffler sur les braises pendant cinq ans.
Chaude semaine ? Chaude mandature législative, peut-être même.