Charges, loyers, fusion… Point de situation à Dampierre
VIE QUOTIDIENNE. A l’initiative de René Mariotte, membre du bureau de l’Association de défense des locataires OPH de Saint-Dizier, une réunion était organisée dans le hall de l’immeuble Dampierre. L’occasion de faire le point sur les charges, les loyers, et le regroupement des bailleurs.
Ils étaient plus d’une vingtaine de personnes à répondre à l’invitation de René Mariotte, jeudi 9 juin, dans le hall de l’immeuble Dampierre (Gigny). Des résidents locataires de l’OPH, comme des voisins venus en amis. L’ancien administrateur de la Confédération nationale du logement (CNL) organisait une réunion sur compte-rendu de la réunion des locataires avec la direction de l’OPH de Saint-Dizier. L’occasion d’évoquer les charges, les loyers et l’élargissement du regroupement de bailleurs.
Les charges en question
Le premier sujet – et pas des moindres – concernait les charges liées au chauffage. A Dampierre, la hausse est importante : « De 59 953 € en 2020 à 75 780 € en 2021, et les prévisions pour 2022 sont de l’ordre de 93 730 €. Cela fait une hausse de 56 % en deux ans », constate le membre de l’Association de défense des locataires OPH de Saint-Dizier. Des chiffres vertigineux, alors que la hausse pour l’immeuble Alizé serait de l’ordre de 2 %. D’autant que René Mariotte n’a pas oublié certaines phrases de l’ancien maire (François Cornut-Gentille) sur la biomasse : « Sa mise en service devait faire baisser la charge de 30 %. On en est bien loin. C’est même le contraire. »
Depuis cette année, les charges locatives sont comprises dans le budget des charges. Et la baisse est assez importante si l’on en croit les chiffres avancés par René Mariotte : « Elles étaient de 59 539 € en 2021 pour passer à 32 984 € en prévisionnel pour 2022. »
Loyers à plafonner
Des variations qui interrogent le tout jeune octogénaire. Ce dernier aimerait pouvoir regarder (avec une autre locataire) les factures et pièces justificatives des charges afin de vérifier l’exactitude des dépenses. Il en fera la demande à Delphine Paillardin, directrice générale de l’OPH de Saint-Dizier, qu’il rencontre lundi.
Dernier point chaud, les loyers. Ces derniers augmentent légèrement chaque année, au-delà de ce que préconise l’indice de référence des loyers (IRL). René Mariotte cite par exemple 2011 : « La hausse était de 1,81 % alors que l’IRL était de 1,10 % ». Entre 2021 et 2022, la hausse est de 2,48 %. Mais ça ne devrait pas durer car « nous sommes à 0,6 % du plafond ».
Louis Vanthournout
Quel avenir pour l’OPH de Saint-Dizier ?
René Mariotte est revenu sur l’élargissement du réseau des bailleurs, acté en conseil d’Agglomération le mardi 24 mai. Après le rapprochement entre l’OPH de Saint-Dizier et Plurial Novilia il y a deux ans, puis l’OPH de la Meuse fin 2020, la Société anonyme de coordination (SAC) nouvellement créée va intégrer – à compter du 28 juin – deux nouveaux bailleurs de Seine-et-Marne : l’OPH Confluence Habitat et l’OPH Val du Loing Habitat. Vice-président de l’Agglo en charge du logement, Alain Simon expliquait alors que « la loi exige des entités d’au moins 12 000 logements aujourd’hui, mais demain, ce sera 25 000, donc il faut s’y préparer ». Pour René Mariotte, « c’est actuellement 48 500 logements gérés par ces 3 bailleurs. Cela fera 11 000 de plus avec les deux nouveaux bailleurs. Nous sommes bien au-delà des 25 000, donc pas de soucis à se faire pour le futur ». Toutefois, le membre de la CNL a un pressentiment : avec la perte de « 1 876 logements en 34 ans », et ce nouveau regroupement, « la part de l’OPH de Saint-Dizier ne représente plus rien. D’ici 2028, pour moi, elle n’existera plus ».
Réunion positive
Comme évoqué dans nos colonnes le 28 mai, plusieurs habitants étaient conviés deux jours plus tard pour faire le point avec la référente et discuter des différents problèmes. Il se trouve que le bilan est relativement positif : « Nous avons vraiment ressenti une écoute », explique l’une des locataires présente. L’accent sera mis en priorité sur le renforcement de la sécurité des résidents. La rénovation des intérieurs se fera surtout en 2024. Quant à la locataire qui avait dû payer une grande partie de sa chasse d’eau, elle a été remboursée.