“Lumière et abstraction” : l’artiste Jilda laisse parler son cœur
BOURBONNE-LES-BAINS
Jusqu’au 2 juillet, le musée propose des œuvres originales d’une artiste plasticienne. Elle signe également, au nom de Jilda, des documentaires dégageant un charisme exceptionnel qu’elle réalise et produit.
Jocelyne Lemaire Darnaud, originaire de Nancy, est venue habiter avec ses parents à Coiffy-le-Haut. Elève pendant trois ans au collège Montmorency, de Bourbonne-les-Bains, elle y a fait son premier reportage photo.
Elle a débuté sa carrière en tant que directrice artistique en photographie de presse pendant quinze ans. Elle a ensuite été auteur réalisatrice productrice, éditrice de documentaires, dans une politique engagée à l’image de “Moi la finance et le développement durable” sorti en 2011, suite à un appel de sa banque pour lui proposer de l’argent sur un livret de développement durable. « Mais durable pour qui ? », s’interroge cette ménagère de 50 ans, traitant ainsi l’attachement du monde à l’argent. Dix ans auparavant, “Paroles de bibs” lui permettait de donner le droit de réponse des ouvriers de Clermont-Ferrand à François Michelin mettant en avant sa conception humaniste du capitalisme, avant l’annonce d’une vague de licenciements sans précédent.
Le cinéma est « très prenant intellectuellement et souvent compliqué ». Son ballon d’oxygène était l’art plastique entre deux films. « C’était mon exutoire ! Et les toiles que je créais à cette occasion exprimaient quelque chose du documentaire à venir comme une relaxation. C’était une façon plus souple et plus simple de m’exprimer. »
Jilda a voulu inventer sa propre peinture, se définissant même comme « une faiseuse ». Et justement « cette peinture abstraite qui doit créer de l’émotion est une chose allant à l’intérieur de vous. L’intelligence du cœur permet de rencontrer l’artiste ; et une œuvre laisse son cœur parler ». L’artiste ne nomme pas ses toiles et précise que son abstraction est pensée. Ses premières expositions se sont tenues à Nancy. Jilda a beaucoup travaillé avec les feuilles d’or, car dans l’histoire de la peinture elle a été prépondérante aux débuts. Depuis 20 ans, elle est membre de l’ARP (Auteurs réalisateurs producteurs) dont le président d’honneur est Claude Lelouch et de l’association L’Art au vert dont l’un des objectifs est de promouvoir les artistes locaux de nos campagnes entre Haute-Marne, Vosges et Haute-Saône.
Entrée libre, du mardi au samedi inclus, au musée de Bourbonne-les-Bains, jusqu’au samedi 2 juillet.