L’Esat a plus d’une corde à son arc
Mercredi 8 juin, l’Esat (établissement et service d’aide par le travail) James-Marangé ouvrait ses portes au public. L’occasion pour le visiteur de découvrir le savoir-faire des travailleurs en situation de handicap qui y exercent sous la houlette de moniteurs et de constater que l’offre proposée par le centre était très large.
Par petits groupes, les visiteurs étaient guidés dans les nombreux ateliers de l’établissement situé au sud de la commune, il accueille des travailleurs en situation de handicap depuis de nombreuses années. C’est peu dire que les moniteurs, les encadrants et bon nombre de travailleurs sont rodés au fonctionnement du centre. Malgré tout, les nouveautés et les ateliers viennent ponctuer le quotidien du dynamique centre.
A l’image de l’atelier apiculture, qui propose la découverte du travail autour des abeilles et la vente de produits finis sur le site où les visiteurs peuvent acheter notamment des pots de miel, la recyclerie créative propose toujours de nombreuses créations. La récupération de meubles qui ont déjà rendu de fiers services durant des années est au centre de ce projet mis en place depuis quelques temps déjà. La restauration de ces derniers et leur mise au goût du jour, avec souvent des réalisations bien inspirées, a permis aux visiteurs de pouvoir visiter un showroom riche de nouveautés, à l’image des plateaux très tendance mêlant le travail du bois à celui de la résine.
Un peu plus loin, dans les ateliers de menuiserie, le moniteur responsable présentait le travail fait autour de commandes récurrentes de clients, l’Esat intervenant souvent en qualité de sous-traitant, mais parlait également de beaux projets en cours pour des marchés liés au luxe. Caisses de bouteilles d’alcool, fabrication de mobilier sur-mesure pour une cave à fromage à Monaco faisaient partie des exemples de travaux en cours au sein de cet atelier. Si des produit voyagent à plusieurs centaines de kilomètres, la demande locale reste forte, comme celle de caisses en bois proposées à des boutiques de producteurs locaux ou récemment des équipements pour Palestra. Des acteurs locaux qui n’hésitent pas à miser sur le savoir-faire et la qualité du travail de l’établissement, qui reste toujours à la recherche de nouveaux clients pour maintenir cette activité. « Les travaux sur-mesure demandent toujours un temps d’adaptation pour les travailleurs en situation de handicap », constatait le moniteur qui les accompagne au quotidien. Pour le reste des ateliers, celui de la fabrication de palettes, activité historique du centre, occupe toujours les nombreux travailleurs alors qu’à quelques mètres de là, des travaux de sous-traitance industrielle sont effectués pour les entreprises locales.