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Bon début de saison pour les apiculteurs

Pour les apiculteurs professionnels ou amateurs, la saison commence avec une bonne récolte de miel. Un point avec Jean-Marie Mouton, président du Groupement de développement de l’apiculture haut-marnaise (GDAHM).

C’est une année particulière, « qui ressemble un peu à 2020 pour le moment », estime Jean-Marie Mouton. Président du Groupement de développement de l’apiculture haut-marnaise (GDAHM). Lui-même apiculteur, il a levé ses neuf ruches et constate que les abeilles ont été généreuses. Comme tous ses collègues, il note environ trois semaines d’avance.

Lors de l’extraction « je ne touche jamais le miel »

Ce vendredi 3 juin, il rendait visite à son ami et adhérent Jean-Michel Mussy, à Semoutiers. Apiculteur depuis 1983, ce dernier s’est installé à son compte en tant que professionnel en 2019. « J’étais déjà double actif depuis 1992 », précise-t-il en manipulant les cadres. Piqué par la passion, si on peut dire, il s’investit pleinement. Et son constat est identique à celui du président du GDAHM : « Il a fait beau et chaud, il y a du miel ! » En cette fin de semaine, il récoltait le miel d’acacia. Il est allé lever ses ruches dans le Sud haut-marnais, sur le plateau de Langres, à Corgirnon. Jean-Michel Mussy s’installe au début de sa ligne d’extraction et met en place les cadres bien fournis. Les opercules des cellules de cire minutieusement fermées par les abeilles sont tranchés en une opération.

Les cadres glissent ensuite jusqu’à une centrifugeuse. Telle un tambour de machine à laver, elle tournoie et évacue le miel. Il s’écoule le long des parois, lentement, pour se déverser dans le bac de récupération. « On ne touche jamais le miel », précise l’apiculteur. Après un temps de décantation permettant aux impuretés de remonter à la surface, le miel est dirigé vers des tonneaux de stockage à l’aide d’une pompe. Le miel des ruches de Jean-Michel Mussy est ensuite livré à la coopérative Naturalim France miel, commercialisé sous la marque “Les Compagnons du miel”.

Varroa : le vampire de l’abeille

En temps normal, Jean-Michel Mussy a environ 200 ruches. « Mais pas en ce moment, car l’hivernage a été difficile à cause du varroa », déplore l’apiculteur professionnel. Il n’est pas le seul à faire les frais de cet acarien devenu la bête noire des amoureux d’apiculture. « Nous commençons les traitements aux alentours de la mi-août. Nous surveillons et nous recommençons si c’est nécessaire », reprend Jean-Marie Mouton.

Visible à l’œil nu, cet acarien est un parasite de l’abeille. Rougeâtre, il se nourrit des réserves de l’hémolymphe. Une sorte de vampire ! Affaiblie, l’abeille voit sa durée de vie réduite de 45 à 30 jours, comme ses performances. Les ruches peuvent être décimées. Une vraie calamité, qu’il n’est pas possible d’éradiquer. « Nous ne pouvons pas en venir à bout, mais nous faisons tout pour contenir le varroa » conclut Jean-Marie Mouton qui veille au grain.

S. C. S.

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