Le roi Rafa, entre ombre et lumière !
Rafael Nadal a remporté dimanche 5 juin son quatorzième Roland-Garros et son 22e Grand chelem. Il a haché menu en finale le novice Casper Ruud (6-3, 6-3, 6-0). Mais des doutes subsistent concernant son pied gauche, qui le fait tant souffrir.
S’il avait connu des difficultés durant le tournoi (cinq sets contre Félix Auger-Aliassime, quatre contre Novak Djokovic, puis trois heures très serrées avant la grave blessure d’Alexander Zverev à la cheville), dimanche 5 juin, Rafael Nadal, qui avait cédé en 2021 contre Novak Djokovic, en demi-finale, a marché sur Casper Ruud. Le petit garçon qui était venu l’admirer contre Ferrer, en finale, il y a neuf ans, a connu le même sort que l’Ibère.
La tête de série N°8, auteur d’un très beau parcours, dans une partie de tableau dégagée, a été incapable de prendre le dessus dans l’échange, notamment sur les balles bombées du Taureau de Manacor, qui a réussi deux sets corrects, avant de lancer l’artillerie dans le troisième acte. Broyé, le Norvégien, sans doute impressionné, pour sa première grande finale, n’avait pas les armes. Comme beaucoup depuis 2005 et le premier sacre du stratosphérique gaucher. En finale, Rafa en est à quatorze sur quatorze, avec une nouvelle victime à son tableau de chasse.
C’est pas le pied !
Forcément, tout le monde avait remarqué un déplacement un petit peu moins rapide qu’à ses meilleures années, un coup droit qui fait moins mal, avec moins de longueur, notamment contre Zverev, où il avait remporté miraculeusement le premier set, mais l’élève de Carlos Moya avait jusqu’ici fui les réponses. Jusqu’à dimanche soir où il a avoué avoir eu recours à plusieurs infiltrations pour « endormir » son pied gauche. Sa nécrose à l’os du talon (syndrome de Muller-Weiss) s’est réveillée contre Corentin Moutet, au deuxième tour, où il avoué « ne plus pouvoir marcher. »
Mais après ce Roland de toutes les souffrances, et désormais du soulagement, le Taureau, qui relègue désormais Djokovic et Federer à deux Grands chelems derrière lui, va s’occuper en profondeur de ses problèmes de santé. Si ces infiltrations qui anesthésient le nerf de son pied lui permettent de jouer, cela peut en effet avoir des conséquences sur sa vie future. « Pour la suite, il faut que je me pose la question de savoir si je suis prêt à subir une lourde intervention chirurgicale pour tout régler. Mais on va déjà voir comment le nouveau traitement va fonctionner. Il s’agit de brûler le nerf afin de créer une longue période sans douleur, sans avoir besoin d’infiltration », assure l’Espagnol, qui n’ira pas à Wimbledon si ce nouveau protocole de soins ne fonctionne pas.
Avec le plus beau palmarès du tennis masculin, de toutes générations confondues, le roi Rafa, qui a accueilli ce trophée de manière classique, sans tomber sur la terre battue par exemple, est à un carrefour de sa magnifique carrière. Alors, encore ou stop ? Les prochaines semaines seront déterminantes.
Nicolas Chapon
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