Une épicerie solidaire en projet à Saint-Dizier (52)
Bientôt une épicerie solidaire à Saint-Dizier ? Le projet, mené par l’Association familiale protestante Bethesda (AFPB), est en bonne voie. L’ouverture du magasin est même espérée pour fin 2022 ou début 2023.
Étonnamment, le concept n’existe pas encore à Saint-Dizier. Plusieurs associations distribuent des colis alimentaires, mais aucune n’a encore franchi le pas d’ouvrir une épicerie solidaire. Du moins jusqu’à présent. Car depuis plusieurs mois, l’Association familiale protestante Bethesda (AFPB), y réfléchit sérieusement. Le projet est même bien avancé. « On fait de la distribution alimentaire depuis une dizaine d’années », explique Servane Kavaheeaga, présidente de l’AFPB. « Certaines personnes ne peuvent pas prétendre à de l’aide gratuite, mais ont tout de même des difficultés financières. Ce projet serait pour elles. »
« L’épicerie solidaire peut être une étape intermédiaire entre l’aide gratuite et le retour dans les magasins classiques. »
L’épicerie solidaire pourrait ainsi venir en aide à tous ceux qui peinent à boucler les fins de mois. Comme n’importe quel magasin alimentaire, elle vend ses produits. Seule différence : les prix, réduits au minimum. Un fonctionnement qui pourrait aussi séduire un public qui n’ose pas forcément franchir la porte des associations caritatives. « Avec notre vestiaire associatif, on s’est rendu compte que le fait de participer financièrement facilitait les choses », note Servane Kavaheeaga. « Et puis l’épicerie solidaire peut être une étape intermédiaire entre l’aide gratuite et le retour dans les magasins classiques. »
« On a visité plusieurs épiceries solidaires dans les villes voisines »
Lorsque l’association a imaginé son projet, elle s’est aussitôt tournée vers la Ville. « Quentin Brière s’est tout de suite montré sensible à notre projet », se réjouit la présidente de l’AFPB. La future épicerie solidaire devrait donc être portée par le CCAS et gérée par l’association, qui s’est entourée de différentes structures pour développer son idée. « On a visité plusieurs épiceries solidaires qui existent dans les villes voisines », précise Servane Kavaheeaga. « On est aussi accompagné par l’Association nationale de développement des épiceries solidaires (ANDES). »
« Que l’épicerie solidaire ne soit pas seulement un lieu de consommation »
Si la Banque alimentaire devrait fournir l’essentiel des produits vendus, l’AFPB n’exclut pas de faire également appel aux producteurs locaux. Et l’association voudrait aller encore plus loin, en faisant de l’insertion professionnelle, par l’intermédiaire de Tremplin 52. « On voudrait que ce ne soit pas seulement un lieu de consommation, mais aussi un lieu de partage. On va donc essayer de mettre en place des ateliers et des animations pour créer du lien social », ajoute Servane Kavaheeaga.
Des investissements lourds
Reste encore à trouver le local idéal (trop petits, les actuels locaux de l’association, rue des Lachats, ne pourront pas accueillir l’épicerie solidaire) et les financeurs. Car si le projet n’a pas encore été totalement chiffré, les investissements s’annoncent lourds, notamment pour la chambre froide, indispensable pour le respect des normes d’hygiène. L’association a donc frappé à toutes les portes. Et son dossier a notamment été retenu par l’Agglo dans le cadre des actions du Contrat de Ville, validées lors du dernier conseil. L’association espère que d’autres la suivront, pour ouvrir son épicerie solidaire à la fin de cette année ou au début de l’année prochaine.
P.-J. P.
Sur le même sujet...
