Les murs ont la parole. Halte ! Qui va là ?
Ce dimanche, profitons du chemin de ronde qui ceinture la vieille ville pour prendre un grand bol d’air. En chemin, arrêtons nous à la porte de l’hôtel de ville…
Cette porte est l’une des plus belles de la cité. Avez-vous déjà observé son système défensif ? Devant la porte en bois reconstituée sur le modèle de celle du 19e siècle, est placée une avant-porte, une « barbacane », le tout formant un enclos. Perpendiculaire au rempart, son entrée était précédée d’un fossé enjambé par un pont-levis. Si cette première porte était franchie par l’assaillant, l’étroitesse de l’enclos l’empêchait d’avoir le recul nécessaire pour enfoncer la porte de ville.
A l’intérieur de la barbacane, le corps de garde daté de 1620, servait également d’octroi, destiné à taxer les marchandises. Vu de l’extérieur, il est en partie soutenu par de puissantes consoles qui le mettent en surplomb dans le vide.
Du XIIIe au XIXe
Cette entrée est le résultat de modifications successives. La porte pourrait dater du 13e siècle, le corps de garde du 17e siècle, et la barbacane a été remaniée par l’armée au 19e siècle. Pourtant, il s’agit d’une des entrées les plus esthétiques de la ville de Langres.
Enfin, une autre porte, plus petite, permet de descendre à la fontaine Saint Didier, où la population du quartier pouvait s’approvisionner en eau en temps de paix.