Triples noces à Laharmand en 1911
LAHARMAND
La photo jointe est
une véritable pépite
généalogique datant de presque
111 ans. Elle fait partie
des nombreuses photos
de famille, en assez bon état
de conservation, permettant
de garder une trace de la vie
de nos ancêtres.
Trois sœurs regroupées sur une même photo de mariage : l’événement est plutôt rare. Les trois jeunes épouses figurant sur la photo sont trois sœurs Dorkel, nées et domiciliées à Laharmand, filles du couple Alexis Dorkel, marchand de bestiaux, et Irma Etienne.
De gauche à droite sur la photo, au 1er rang, à partir de la 5e place : Albert Marchal et Louise Dorkel, âgés respectivement de 28 et 22 ans, Paul Brouillon et Marie Dorkel, 38 et 31 ans, une femme non identifiée, puis Ernest Brouillon et Eugénie Dorkel, 27 et 25 ans. A priori, Paul et Ernest Brouillon ne sont ni frères ni de proches cousins. Les trois jeunes épouses ont encore leurs parents. Paul Brouillon est orphelin de père depuis plus de 5 ans, et Albert Marchal a perdu sa mère fin mars 1911.
Les trois sœurs sont mentionnées sans profession particulière. Paul Brouillon et Albert Marchal exercent tous deux la profession de cultivateur, Paul, à Vraincourt, et Albert, à Laharmand. Ernest Brouillon, domicilié à Laharmand, est employé à la Compagnie des chemins de fer de l’Est. Le mariage de la cadette, Louise, avec Albert, a été célébré à Laharmand, lundi 8 mai 1911. Les mariages de ses deux sœurs aînées, Marie et Eugénie, l’ont été deux mois plus tard, samedi 8 juillet 1911, toujours à Laharmand. On peut émettre l’hypothèse que la photo de ce triple mariage a été réalisée ce jour du 8 juillet 1911.
« Notre famille possède cette très ancienne photo car, au second rang, aux 6e et 7e places à partir de la gauche, y figurent nos aïeuls Raymond Robert et Angéline Jacquillard, cultivateurs à Viéville. Angéline Jacquillard-Robert est la cousine germaine de l’un des trois mariés, Paul Brouillon », a indiqué le détenteur de cette photo, Eric Menetrier. Il est l’arrière-petit-fils de Raymond et Angéline. Comme nombre de ses camarades, Raymond sera porté disparu au Mort-Homme, Cote 304, lundi 10 avril 1916, au plus fort des combats de la bataille de Verdun, à l’âge de 31 ans. Son corps ne sera jamais retrouvé. Il laissera une veuve et trois orphelins.
Si des lecteurs possèdent des renseignements supplémentaires sur ce cliché, ou bien s’ils souhaitent en obtenir, ils peuvent contacter par courriel : eric.menetrier@sfr.fr