La FFB mobilise sur le recrutement
Alors que jadis elle parlait du manque d’activité, la FFB convoque maintenant les soucis de recrutement aux travaux de son assemblée générale. C’est un signe.
L’antenne haut-marnaise de la Fédération française du bâtiment (FFB) organisait vendredi soir sa 80e assemblée générale à l’Affiche, à Chaumont. Avant qu’Olga Ciesco, experte en communication non verbale, ne déroule sa conférence sur le pouvoir des gestes, les officiels présents ont fait de la communication verbale “classique”, chacun dans un registre choisi où s’exercent ses compétences.
Nicolas Lacroix a évoqué la politique du département en matière d’investissement, donc de chantiers et d’appels d’offres : « nous privilégions le mieux disant au moins disant ».
Bérangère Abba a notamment évoqué la politique de la majorité et les réformes engagées au bénéfice des entreprises.
Christine Guillemy a parlé formation et orientation, apprentissage et alternance sous sa casquette régionale. Puis sous celle de l’Agglo, elle a évoqué « les plans pluriannuels qui donnent de la visibilité aux entreprises ».
Après avoir évoqué les causes de la chute de l’investissement public, Charles Guené a demandé à ses hôtes de conserver l’optimisme.
Jean-Marc Schaffner, président de la FFB Grand Est, s’est lui aussi penché sur les soucis de recrutement des entreprises du bâtiment : « 60 000 jeunes sont sur le carreau dans le Grand Est. Le bâtiment est prêt à les recevoir ».
Ces problèmes de recrutement et de formation étaient naturellement aussi évoqués par le président Éric Fèvre. Il soulignait l’importance de l’apprentissage « qui demeure une voie d’accès privilégiée à nos métiers ». Il appelait aussi l’étape annuelle désormais emblématique des Coulisses du bâtiment. En 2017, la FFB-52 et les apprentis du CFA BTP ont ainsi accueilli près de 350 élèves sur le chantier du lycée Decomble.
Après avoir taclé Mme le préfet pour son absence (« une nouvelle fois »), le président Éric Fèvre a cité quelques chiffres, et notamment l’entretien-rénovation, qui a généré la majorité du chiffre d’affaires dans le Grand Est avec 5 927 millions d’euros contre 3 746 millions d’euros pour le neuf. La hausse observée pour le neuf est supérieure à 10 % en volume. La tendance régionale se ressent en Haute-Marne avec une hausse de 41,9 % des mies en chantier de logements neufs par rapport aux 9 % pour le non résidentiel. Il faut cependant relativiser. Cette évolution positive est calculée sur une base basse des années de crise. Et les effectifs ont baissé en Haute-Marne de près de 1 % en 2017. L’emploi intérimaire, pr contre, fait un bon de 117 %, ce qui représente 395 intérimaires en équivalent temps plein.
Éric Fèvre a salué le dispositif “Action Cœur de Ville” qui intègre Saint-Dizier et Chaumont : « Nous sommes impatients qu’il se mette en œuvre et que les chantiers démarrent. Nos entreprises sont prêtes.
Le président Fèvre s’est aussi réjoui de la mise en place de la carte d’identité BTP : « L’identification des salariés sur le chantier permet de lutter beaucoup plus efficacement contre le travail illégal et les fraudes au détachement ».
JHM du 2 octobre 2018