Santé au travail : les précisions de l’ASTHM
Caroline Tripied, présidente de l’association Santé au Travail (ASTHM) nous adresse une longue missive. Elle apporte d’utiles précisions aux articles parus ces dernières semaines, tant sur le contexte de sa désignation que sur des reproches adressés à l’efficience des services de l’association.
« […] La loi du 2 août 2021 oblige à ce que l’ensemble des organisations représentatives du collège patronal soit représenté autour de la table du Conseil d’Administration. Ainsi, le Medef ne peut plus siéger seul. Il doit partager les places avec U2P et CPME. C’est en ce sens qu’un accord patronal a été demandé répartissant 4 sièges pour le Medef, 3 pour la CPME, et 3 pour l’U2P. Cet accord précisait la répartition et la répartition uniquement. La présidence, elle, relève du seul pouvoir de décision de l’entier Conseil d’Administration, quand-bien même le code du travail impose une présidence obligatoirement issue de ce collège patronal. Il faut noter que cet accord patronal a été compliqué à trouver, et que jusqu’à la dernière minute, la répartition patronale restait incertaine.
« Au moment des deux assemblées générales extraordinaire et dans ce contexte, une prise de parole unitaire émanant du collège salarié, dénonçait une volonté du Medef à vouloir garder sa prédominance dans le CA et surtout, à n’entrevoir le service de prévention et de santé au travail que comme courroie de transmission pour cette organisation patronale.
« Puis, quand est venue l’heure de décider de la présidence, un candidat Medef a tenté de s’imposer en arguant que le vote était inutile, la présidence lui revenant selon lui de droit. Cette attitude est évidemment contraire à toute règle démocratique et statutaire et, incontestablement, a provoqué une grogne chez les autres membres du CA. Se sentant remisé au rang de la simple chambre d’enregistrement et leur retirant de fait le droit de vote et de décision pourtant attribué à chacun des membres concernés, les administrateurs salariés et patronaux (hors Medef) ont repris la main sur la réunion et ont finalement pu délibérer comme il se devait. Il est donc arrivé ce qui est arrivé, le vote a bien eu lieu malgré tout, selon les règles en vigueur, et le résultat n’est que conséquence des actions décrites ici.
« Concernant les visites médicales en retard, seul le médecin du travail décide de l’organisation et des protocoles médicaux, Cela inclut aussi les délais entre deux visites médicales, comme les actions en entreprises pour faire de la prévention. […] Si des retards de visites existent, ils sont néanmoins très contenus. Aussi, cet accompagnement des entreprises comme des salariés en prévention, rentre dans le champ du suivi du personnel, notamment sur la prévention primaire.[…] ».