Les murs ont la parole. Un (autre) esprit libre (2)

Retrouvons aujourd’hui Jeanne Mance, célèbre Langroise dont la statue réalisée en 1968 par Jean Cardot, se dresse face à la cathédrale Saint-Mammès, à l’endroit exact où elle fut baptisée en l’église Saint-Pierre-Saint-Paul, en 1606…

Au contact des Jésuites de la cité et des nouvelles des premiers missionnaires français d’Amérique du nord, Jeanne la langroise part de sa ville natale à l’âge de 33 ans, le 30 mai 1640, pour répondre à un appel à la mission. Après quelques mois à Paris où elle va faire d’importantes rencontres, elle embarque à La Rochelle le 9 mai 1641 et arrive à Québec après une traversée de trois mois. Finalement, l’expédition débarque dans l’île déserte de Montréal, le 17 mai 1642. Jeanne Mance et ses compagnons fondent Ville-Marie, premier nom de la cité. Infirmière et intendante, elle est le bras droit du gouverneur Paul Chomedey de Maisonneuve.

En 1645, elle fonde l’œuvre de sa vie : l’Hôtel-dieu de Montréal. A travers ses trois voyages en France, elle contribue d’une manière décisive à la réussite de cette « folle entreprise ». Après avoir remis son hôpital à la gestion des Hospitalières de Saint-Joseph, elle décède le 18 juin 1673, assistée de son amie Marguerite Bourgeoys. Cofondatrice de Montréal et première infirmière laïque en Amérique du nord, Jeanne Mance reste un modèle pour qui se destine à cette profession.

De notre correspondante Angélique Roze