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Les habitants (re)découvrent leur village

Pierre Gariot, avec à l’arrière la fresque représentant “le jugement dernier”.

Mi-mai, Pierre Gariot, le président de la Société historique et archéologique de Langres (Shal), animait une visite sur l’histoire du village. Une quarantaine de personnes de la commune et des environs étaient présentes.

C’est dans l’église datant de la fin du XVe siècle, afin de profiter de sa fraîcheur, que Pierre Gariot a fait l’historique du village. Concernant l’origine du nom, plusieurs versions existent. Il pourrait s’agir du nom du propriétaire d’une villa gallo-romaine, domaine d’Ullius ou Ollius. Pour le distinguer d’Heuilley-le-Grand, on aurait ajouté à son nom celui du village voisin, Cohons, en latin du Moyen Âge, Cotho. Autre version : le domaine d’Ullius ou Ollius ayant été démembré en deux paroisses, Heuilley-le-Grand et Heuilley-Cotton, il s’agirait de la partie ayant échu au personnage Cotto. Les habitants se nomment les Olliusseys.

L’intervenant a égrené les événements au fil des siècles, rappelant par exemple que la population tournait autour de 500 âmes jusque dans les années 1880 avec une pointe à 900 habitants due à la construction du canal

Pierre Gariot a présenté ensuite dans le chœur de l’église les fresques découvertes en 1933 lors de travaux de rénovation.

Dans le cimetière, c’est Guy Minot qui a pris le relais pour expliquer le massacre du 28 juin 1944, de huit prisonniers exécutés par les Allemands en tentant de s’évader du train les menant à Buchenwald.

Tous se sont ensuite rendus au lieu-dit “Le Ressort” où Serge Février a présenté, dessins à l’appui, les différentes voies de communication qui desservaient le village. A la question : était-ce l’emplacement du château ? C’est possible, mais il semble qu’un château existait à la sortie du village, côté Heuilley-le-Grand. Si un château a été construit à l’emplacement de cette butte, il aurait été en bois avec une durée de vie assez limitée. Mais cela pourrait également être l’emplacement d’un cimetière : cinq cercueils en chêne ont été découverts en 1908 avec une épée oxydée et une crosse d’évêque. En 1972, lors des travaux d’aménagement du terrain de sport, des ossements ont également été trouvés. Dans les années 1960, un habitant voulant agrandir sa maison contre le versant ouest du “Ressort” a découvert six autres squelettes.

La visite s’est achevée en faisant le tour du village. Pierre Gariot a montré l’emplacement d’un deuxième moulin situé… rue du Moulin puis la maison Diderot où Denis Diderot n’a certainement jamais séjourné (peut-être son frère, le chanoine Didier-Pierre) et pour finir l’école privée de filles. Les plus courageux pouvaient ensuite se rendre à la maison de touage où les bateaux y chargeaient ou déchargeaient leurs marchandises et étaient tractés (toués) pour la traversée du tunnel.

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