4L Trophy : perf’ des “Shérifs de l’espoir” avec Simone
Pour leur première participation au 4L Trophy, Oriane Liminana et Yann Fabert, de Corgirnon, ont réalisé une superbe prestation avec Simone, leur voiture, en se plaçant dans le haut du classement.
Le plus grand raid du monde pour les moins de 28 ans avait été annulé à cause de la crise de la Covid-19. Les frontières marocaines étaient alors fermées. L’édition 2022, initialement prévue du 17 au 27 février, s’est finalement déroulée du 5 au 15 mai. Ce ne sont pas moins de 1 900 trophistes qui ont répondu présent lors de cette 25e édition du “4L Trophy”. Parmi ceux-ci, le duo de Corgirnon Yann Fabert – Oriane Liminana, avec “Simone”, une 4L de 1985. Pour s’aligner au départ du raid, le binôme est parti de France, a traversé l’Espagne pour rejoindre le détroit de Gibraltar, qu’il a franchi en ferry pour rejoindre le Maroc, lieu de l’événement.
Une compétition, certes, mais pas que…
Les points attribués lors des six étapes, dont une marathon, ne sont pas distribués en fonction de la vitesse mais du nombre de kilomètres parcourus. Il s’agit donc d’une course caritative d’orientation et d’endurance sous les 40° C du désert. Les concurrents, participant souvent avec des sponsors, sont tenus de faire des dons à la fondation organisatrice “Les Enfants du désert”, qui lutte pour aider les enfants marocains à se nourrir et à s’éduquer et qui a créé une nouvelle école. Pour leur part, Oriane Liminana et Yann Fabert ont donné naissance à l’association “Les Shérifs de l’espoir”, qui a collecté des fournitures scolaires, ainsi que de la nourriture non périssable. “Les Enfants du désert” s’occupent alors de redistribuer les biens qu’on lui a transmis.
« On a fait des rencontres incroyables ! »
« Nous tenions à remercier la mairie de Corgirnon, ainsi que les autres donateurs, sans qui rien de tout ça n’aurait été possible », indique Yann Fabert. « C’est une compétition, mais aussi de l’entraide ». La traversée du désert est complexe pour des vieilles automobiles. Beaucoup subissent pannes et galères, mais les participants sont prêts à s’arrêter pour aider ceux qui sont pris dans le sable ou en panne. « L’ambiance est incroyable », affirme le trophiste, qui a pris part à plusieurs soirées entre les étapes. « On a fait des rencontres incroyables et on a gardé contact avec eux ! », se réjouit-il.
Le trio a fait bon voyage
Près de 7 000 kilomètres parcours au travers des trois pays, quelques pépins en chemin, un câble d’embrayage qui casse, un peu de rouille sur le châssis, quelques bricoles à retaper : c’est ce qui fait le charme du raid. « Au départ, on ne jouait pas le classement. Mais quand on a vu un jour qu’on était 50e sur près de 850 voitures, on a essayé de jouer un peu », précise Yann Fabert. Le trio composé d’Oriane Liminana, de Yann Fabert et de “Simone” a fini en 34e place à la fin du challenge. « On ne s’y attendait pas du tout ! ». “Simone”, qui est une 4L de 1985 et a parcouru près de 73 300 km avec son moteur d’origine, aura peut-être encore quelques raids à effectuer avant de prendre sa retraite.
L’association espère refaire de prochains raids, comme le “205 Trophy” avec une nouvelle voiture ou d’autres raids européens. Les collègues veulent participer à des événements pour développer la culture des enfants d’Europe, mais aussi faire des rencontres qu’ils pourront partager et qui tisseraient des liens durables.
Axel Channaux