Législatives : Théo Caviezel, un candidat qui casse les codes
Législatives. Il est le benjamin des candidats dans la première circonscription. Il est aussi celui qui a démarré sa campagne le plut tôt multipliant les déplacements sur le terrain et s’appuyant sur les réseaux sociaux. Qu’est-ce qui fait courir Théo Caviezel ? Nous sommes allés à sa rencontre.
Il séduit et il agace aussi. Sa jeunesse, son énergie, sa fougue peuvent plaire. « Un habitant d’un village m’a dit qu’il allait reprendre sa carte d’électeur. Ça m’a touché et fait plaisir », raconte Théo Caviezel rencontré samedi après-midi dans les Quartiers neufs à Langres, tapant le ballon avec les enfants du quartier à l’occasion d’une fête. « Il est partout. Il donne parfois l’impression de s’incruster et il se met en scène sur les réseaux sociaux », avancent mauvaises langues ou détracteurs. En tout cas, la candidature du jeune homme de 25 ans de Perrogney-les-Fontaines intrigue. Il s’est fait connaître l’été dernier en accomplissant un tour du monde de la Haute-Marne. Un marche pied pour la campagne législative ? Non, même s’il y a une forme de continuité. Après le tour de la Haute-Marne, Théo Caviezel a frappé aux portes, Parc national, agence d’attractivité… mais aucune ne s’est ouverte.
Pas là pour cocher toutes les cases
De cette forme de « frustration » est née son envie de se lancer dans la bataille législative sans le soutien d’un parti -il y tient-, sans avoir fait ses « gammes » en politique. « Je ne vais pas patienter pour me présenter à une élection locale et attendre 20 ans qu’on m’autorise à être candidat aux législatives », sourit-il.
Théo Caviezel casse les codes et tourne le dos à la politique telle qu’effectivement elle pouvait se pratiquer du temps de grand-papa. « Je ne suis pas là pour cocher les cases, avoir une suppléante de Chaumont, un local de campagne et aller voir tous les maires », confesse Théo Caviezel qui a choisi comme suppléant Valentin Maret, jeune fromager de Fayl-Billot.
Porte-voix du territoire
Autour d’eux s’est constituée une petite équipe dynamique qui investit effectivement toute la circonscription à travers une campagne de terrain sur tous les événements qui animent le territoire puis à l’occasion de réunions publiques.
Le tout abondamment relayé sur les réseaux sociaux. « C’est génial », ponctue Théo Caviezel, « on se sent vivant, on se sent utile », dit le jeune candidat qui n’a pas de programme et qui se voit comme « le porte-voix » du territoire et de ses habitants, « un député rural et fier de l’être », qui siégerait dans les non-inscrits. Il a l’humilité de la jeunesse mais en même temps un côté sûr de lui. « Il se passe quelque chose. En tout cas, on y croit », dit Théo Caviezel.
Du côté de ses adversaires, sans le signifier, on commence à se dire que cette candidature n’est peut-être pas si anecdotique que cela.
C. C.