Fabrice et Raymond, passionnés de deuches : « c’est l’aventure ! »
PASSION. Bragardeuche débute aujourd’hui. Rencontre avec Fabrice Henry et Raymond Collard, voisins et passionnés de 2CV. Membres du club 2CV Der, ils ne rateraient l’événement pour rien au monde. Ils seront sur place jusqu’à dimanche avec leur voiture respective.
Devant la porte de Fabrice Henry, dans le centre de Thiéblemont-Farémont, deux voitures d’un joli bleu rétro sont garées l’une devant l’autre. Il y a sa 2CV et la Dyane de Raymond Collard, un voisin. Tous deux sont membres du club 2CV Der. Et tous deux sont des passionnés de « deuches ». « On est des passionnés ! Pas des collectionneurs », tient d’emblée à dire Fabrice Henry. « J’ai eu trois 2CV en tout », précise-t-il. « Mais on ne peut pas tout garder. J’ai gardé la première qu’on a eu avec ma femme, on l’a depuis plus de 20 ans. Et on ne la vendra pas ! » Car dans le rapport qu’entretiennent Fabrice et Raymond avec leurs voitures, il y a clairement quelque chose de l’ordre du sentimental. « Cette voiture, je l’ai offerte à ma femme. C’était son cadeau d’anniversaire », raconte Fabrice Henry.
« On s’est fait des amis dans toute la France »
Alors évidemment, quand on est aussi passionné que les deux voisins, on attend Bragardeuche avec beaucoup d’impatience. Fabrice et Raymond ne le rateraient pour rien au monde. Ils vont d’ailleurs mettre la main à la pâte, puisque Fabrice sera le chef de l’équipe de restauration pendant les cinq jours du rassemblement et Raymond aura en charge la sécurité du site. « Normalement, tous les ans, il y a une « Nationale » (c’est le nom que les passionnés donnent au rassemblement organisé chaque année par l’Association des 2 CV Clubs de France). Quand on peut on y va ! »
Les deux amis ont parcouru des milliers de kilomètres avec leur « deuche » pour rejoindre ces rencontres de passionnés : à Dunkerque par exemple, ou à Besançon et même jusqu’au Portugal (5 200 kilomètres tout de même) lorsque le club 2CV Der a présenté sa candidature pour accueillir la “mondiale” qui a lieu tous les quatre ans. « Nous, ce qu’on aime c’est le côté convoi et le côté « copains ». On fait toujours des rencontres. On s’est fait des amis dans toute la France. On va pouvoir les retrouver. On ne s’est pas vus depuis deux ans ! »
Alors, pour aimer les 2CV, faut-il être aussi un pro de la mécanique ? « Pas du tout », répond Fabrice Henry. « J’ai rénové la mienne entièrement. En une demi-heure le moteur est par terre ! En une matinée, elle est désossée ! »
« Quand on aime les 2CV », ajoute Raymond Collard, « on ne parle pas de confort, c’est juste le plaisir. Ce n’est pas non plus la fierté d’avoir une voiture. C’est l’esprit rétro, c’est l’aventure ! » « La 2CV c’est mythique ! », poursuit son voisin. « C’est la voiture du peuple. Elle passe partout. Quand on roule avec, on nous fait des appels de phares, on entend des coups de klaxon. Et puis, quand on tombe en panne, il y a toujours quelqu’un qui s’arrête pour nous aider ! » Car, en tant que passionné, il ne faut jamais oublier la règle de base : « Une 2CV qui ne tombe pas en panne, ce n’est pas une 2CV ! »
Frédéric Thore