Histoire de Colombey : tous les panneaux sont restaurés
Anniversaire oblige : pour les 50 ans de la croix de Lorraine, qu’on fêtera le 18 juin, la municipalité de Colombey-les-Deux-Eglises a fait restaurer tous les panneaux “Histoire de la cité” par l’entreprise JCDecaux, celle-là même qui les avait fait installer il y a plus de 25 ans.
Qu’on les appelle panneaux Decaux, pelles à tarte, pelles Starck, spatules ou avirons, les panneaux “Histoire de la cité” retracent la légende du général de Gaulle et son inscription dans sa commune d’adoption. Fabriqués par la fonderie haut-marnaise GHM et dessinés par le célèbre designer Philippe Starck, ils sont situés à plusieurs endroits stratégiques du village et constituent un parcours mémoriel très apprécié des touristes.
On peut y lire des passages des Mémoires de guerre, des réflexions touchant à la nature environnante ou aux spécificités de son village, ainsi que quelques extraits de la correspondance entre Charles de Gaulle et son fils Philippe. On y trouve également des explications historiques concernant certains lieux emblématiques. Usés par 27 années d’intempéries, ces dix panneaux méritaient d’être restaurés. Les ouvriers de l’entreprise parisienne JCDecaux ont travaillé toute la semaine : d’abord en ponçant puis en recouvrant chaque panneau d’une peinture spéciale fonte de couleur gris sombre puis en recollant le texte imprimé en caractères blancs. La couleur rouge n’a pas été conservée. Un vernis spécial a ensuite été appliqué pour préserver ces inscriptions et qu’elles ne soient pas endommagées au fil du temps par les nombreux passants qui les liront et les toucheront. Trois panneaux neufs ont même été installés devant la mairie, sur le site de Notre-Dame-des-Otages et devant le Mémorial Charles-de-Gaulle, lundi 9 mai.
De notre correspondante Aurélie Chenot
Petite histoire des panneaux Decaux
De 1995 à 1997, Jean-Claude Decaux a contribué financièrement à la réhabilitation du village de Colombey, où il possédait une propriété, vendue à Gérard Natali en 2005.
Admirateur du général de Gaulle et créateur du concept de mobilier urbain, il a d’abord inventé ces panneaux d’information pour la ville de Paris (1992) avant d’exporter ce concept à Colombey, et dans plusieurs villes de France par la suite.
En 2009, il a été question de remplacer ces panneaux par des bornes interactive à Paris, car ils étaient jugés par certains désuets à l’heure du multimédia (Le Parisien, 21 janvier 2009). Mais aucun projet n’a été considéré comme assez séduisant par la maire de Paris, d’autant que les habitants restent très attachés à leur design élégant. Et depuis, ce sont plutôt les bornes numériques interactives qui se trouvent être désuètes…