Décrypter – L’édito de Christophe Bonnefoy
Il y aura bien cérémonie d’investiture, pour marquer l’entrée d’Emmanuel Macron dans ce nouveau quinquennat. Ça ne faisait aucun doute. C’est la tradition, le protocole, le cours normal des choses, appelons cela comme on voudra.
Mais ce moment fera sûrement l’objet d’un décryptage particulier. Et pour toutes les raisons qui ont fait de cette présidentielle une élection presque à part. On pensera bien sûr à la guerre en Ukraine. Il serait étonnant qu’elle s’invite de manière trop prégnante dans ce passage de relais à soi-même. Elle aura des répercussions, au moins sur les mois à venir. Mais elle ne modifiera pas le côté très franco-français, presque l’entre-soi de tels instants.
Ce sont plutôt les préoccupations nationales qui planeront à l’Elysée : pouvoir d’achat en premier, retraites, sécurité… Si le président de la République devrait esquisser dans un court discours ce que seront les cinq prochaines années, il risque pourtant de se voir voler la vedette par ceux qui boiront ses paroles. Tout près de lui.
Autrement dit, ce sont peut-être principalement de futurs ministrables – Premier ministrable – qu’on essaiera d’identifier parmi les invités. Connus ou peu connus, plutôt du centre ou de droite ou plus probablement plus à gauche qu’au centre, personne ne sera pas là par hasard. Sauf à vouloir brouiller les pistes…
Le futur gouvernement ne devrait pas être dévoilé avant le 13 mai, date officielle du basculement dans le nouveau quinquennat. Mais dans un monde d’image, chaque détail a son importance. Dans une cérémonie d’investiture aussi. Surtout dans cette cérémonie d’investiture…