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Insidieuse sécheresse en Haute-Marne

Météo. Sur la période dite de recharge, de septembre 2021 à mars 2022, Météo France a enregistré une pluviométrie de 400 mm soit un déficit d’environ 30 % par rapport à la normale. En avril, la sécheresse agricole s’est aggravée.

Ce ne sont pas les pluies de ce mercredi 4 mai qui vont éteindre les craintes des agriculteurs. Les yeux tournés vers le ciel ou les applications de météo, ils attendent la pluie. Rien n’est irrémédiable et un changement de temps peut inverse la tendance mais les plus grandes inquiétudes se portent sur les cultures de printemps et les prairies étant donné la sécheresse accumulée en mars et avril.

D’après les données de Météo France, le mois de mars 2022 est dans la lignée des mois de mars précédents et de janvier et février 2022 avec une température moyenne de 7,7 °C sur le Grand Est qui dépasse de 1,6 °C la normale. Mais surtout, comme partout en France, mars a été particulièrement sec avec une pluviométrie moyenne de 25 mm contre une normale de 75 mm. Météo France l’affirme : « La première décade est complètement sèche comme en 1976 et 2011 ».

Déficit sur le sud est de la Haute-Marne

A Langres, il est tombé 25,7 mm soit le huitième mois de mars le plus sec depuis 1959. A l’échelle du département, la pluviométrie mensuelle affiche un déficit de 68 %. Les cumuls mensuels relevés par les stations du réseau sont compris entre 18 mm et 33 mm en Haute-Marne. La zone la plus sèche va de Bourmont à Villegusien en passant par Nogent et Montigny.

Mais, le plus gros problème est que ce mois de mars très sec succède à plusieurs mois déjà secs. Sur la période de recharge, de septembre 2021 à mars 2022, aucun mois n’atteint la normale. Seuls décembre et février s’en rapprochent avec 92 % et 94 %. Mars est le plus éloigné avec 33 %.

La sécheresse agricole porte surtout sur les cultures de printemps et les récoltes de fourrages.

Météo France mesure une pluviométrie de 400 mm pendant les mois de recharge soit un déficit d’environ 30 % par rapport à la normale. Le service rappelle que « lors de la période de recharge 1975/1976, qui précédait une sécheresse sévère, la pluviométrie à l’échelle du Grand Est était de 380 mm ».

Comme en 2020, tout aussi inquiétant : l’indice d’humidité des sols qui caractérise la sécheresse agricole montre une situation préoccupante en Champagne ; l’Aube et la Marne étant encore davantage touchée que la Haute-Marne. Le vent du Nord-Est particulièrement présent cette année et le taux d’ensoleillement élevé y sont pour beaucoup. L’ensoleillement de ce début de printemps correspond davantage à celui de mois d’été avec des durées qui dépassent d’une fois et demie à deux fois la normale.

Frédéric Thévenin

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