Essey-les-Eaux retrouve son pont

Vieux de 136 ans, le pont qui enjambe le Rognon à Essey-les-Eaux s’affaissait. Des travaux ont été menés par le Conseil départemental, mais le sous-sol instable a engendré un retard de cinq mois.

Le pont d’Essey-les-Eaux a toute une histoire que le maire de la commune, Jean-Michel Petini, a rappelé lors de l’inauguration, ce jeudi 5 mai. Bâti en 1885, il a évolué avec le temps et les charges à supporter. Ce pont à double arche en pierre taillée commençait à donner des signes de fatigue. Il s’affaissait sur un des côtés nécessitant de mettre en place un alternat pour le franchir.

C’est ce qui a motivé sa rénovation par le Conseil départemental qui en octobre 2020 lance le chantier de réfection. Ce chantier va connaître des avatars que personne ne soupçonnait alors. En effet, alors que des micro-pieux sont posés pour soutenir l’ouvrage, ces derniers n’offrent qu’une faible voire très faible résistance.

Nous sommes alors en juin 2021. Il a fallu un certain temps pour trouver l’origine de cette anomalie. En effet, le sol argileux ne permet pas une assise suffisante pour stabiliser l’ouvrage. Il faudra donc utiliser des pieux, bien plus profond, afin de trouver un sol porteur. Par la technique du pieu battu jusqu’au refus, certains se sont enfoncés jusqu’à 12 mètres de profondeur. Ces travaux sont menés en octobre 2021 et avec une date butoir au 1^er novembre, où la loi sur l’Eau n’autorise plus de faire des travaux dans un cours d’eau.

Pendant cette même période, le Conservatoire des espaces naturels de Champagne-Ardenne découvre que les voûtes cachent des failles qui peuvent être un habitat pour chauve-souris. Le Conservatoire demande alors au Conseil départemental d’en conserver quelques unes pour d’ éventuelles chauve-souris.

Le chantier s’est achevé totalement le 1^er avril, au grand soulagement de tous, « et des habitants qui devaient faire un beau détour », a souligné Nicolas Lacroix, président du Conseil départemental. Le montant final de ce chantier est plus élevé qu’au début. C’est un budget de 160 000 € qui y a été consacré, preuve pour Nicolas Lacroix « que le Conseil départemental n’oublie aucune de ses communes. »

Ph. L.