Covid long : témoignages

Trois Haut-Marnais témoignent et décrivent les effets du Covid long.

Louisa Lamiral : « On passe par des phases vraiment étranges »

Agée de 31 ans et domiciliée à Roches-sur-Marne, cette maman raconte sa vie avec le Covid depuis un ans.

« Testée positif le 24 avril 2021, j’avais les symptômes d’un rhume, avec des éternuements et de la toux. Deux jours après avoir été testée positive, je me suis rendue compte que lorsque je mangeais je n’avais que la sensation de sucré et de salé.

Je suis passée par des phases assez difficiles jusqu’à avoir des odeurs fantômes comme sentir l’odeur d’essence 24 h sur 24 pendant près d’un mois alors qu’il n’y avait aucune odeur pour mes proches… Ensuite, tout ce qui était censé sentir bon comme mon shampooing, mon gel douche ou le dentifrice était devenu pour moi une odeur horrible, désagréable. Mais toujours par phases de quelques semaines.

Le plus difficile pour moi est de ne plus pouvoir sentir l’odeur de mes enfants et surtout de mon bébé qui n’avait que six mois lorsque j’ai eu ce virus. Et comme toute maman, je suppose, l’odeur de ses enfants est très importante : elle nous procure un réel plaisir. Ce plaisir, je l’ai perdu et c’est ce qui est le plus dur.

À l’heure actuelle – donc un an quasiment jour pour jour – je retrouve les odeurs et retrouve l’odorat mais malheureusement pour moi, ce ne sont absolument pas les bons goûts ni les bonnes odeurs que je connaissais avant ce fichu Covid. Manger est devenu pour moi juste une nécessité et non un plaisir… La fatigue est toujours présente un an après. C’est difficle à décrire : on passe par des phases vraiment étranges… Du moins pour ma part. »

Angélique : Une allergie au froid

A 35 ans, cette habitante de Bar-sur-Aube livre un témoignage avec un effet moins connu : la réaction allergique au froid.

« J’ai attrapé le Covid avec mes enfants le 5 mars 2022. Depuis ce jour, j’ai attrapé comme une allergie au froid, ce qui veut dire que j’attrape des plaques avec gonflement, avec du vent frais, de l’eau froide, des produits froids : c’est devenu la misère car rien que pour prendre un produit dans le congélateur, je dois me dépêcher pour éviter de le garder en main. Il n’y a pas vraiment besoin qu’il fasse -10° C, rien qu’un petit vent frais avec 14° C et les plaques apparaissent, même sur le visage.

Pour éviter les démangeaisons, ma seule solution est l’aerius. Malheureusement, il n’y a aucune solution pour éviter ces plaques et ce désagrément de chaud une fois que ça arrive. Alors, que faire si ça ne part pas avant cet hiver ? Nous avons eu de la neige il y a peu de temps, ça m’a fait apparaître des plaques en recevant des flocons de neige sur le visage et pareil pour la pluie qu’on a eue ce dimanche.

Heureusement pour moi, j’ai retrouvé l’odorat et le goût. Mais la fatigue reste beaucoup présente et ce n’est pas forcément à cause des nuits de mon bébé de sept mois. »

De nombreux symptômes persistants pour Patrick

Domicilié à Marault, Patrick Merle témoigne des effets du Covid qu’il ressent encore un an et demi après avoir été malade.

Patrick Merle a attrapé le virus en octobre 2020. D’ailleurs, il ne sait pas vraiment comment. Et ce, en dépit des précautions qu’il prenait. Son état l’a même conduit à l’hôpital. Mais avec le temps, il est allé mieux. De nombreux effets se font encore sentir pour lui un an et demi plus tard. « Je ressens de la fatigue, j’ai perdu l’odorat. J’ai une sensation d’avoir les pieds gelés et j’ai des soucis de concentration en fin de journée. Je manque de souffle, mais pas tout le temps, c’est assez bizarre à décrire… Mais il m’arrive de monter un escalier et d’être à bout de souffle », indique-t-il.

« Le seul avantage, si l’on peut dire, c’est que je peux manger ce que je veux, je ne grossis pas. Mon corps consomme beaucoup de calories, comme s’il luttait. »

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