Jeu des 1000 € près de Langres : une mécanique bien rôdée au succès inusable

Le temps passe à côté de l’émission de France inter Le jeu des mille euros, l’affaire est acquise. Mercredi 27 avril, la salle des fêtes de Marac s’est enflammée : l’animateur Nicolas Stoufflet y a enregistré cinq séquences.

« Tous les jours, je vous écoute, je suis l’écouteuse ». Cette spectatrice assise au premier rang de la salle des fêtes de Marac, mercredi 27 avril, tient à le dire droit dans les yeux de Nicolas Stoufflet, l’animateur du Jeu des 1000 € de France inter. Le public continue d’arriver, la salle va être bientôt pleine comme un œuf.

Voilà six ans que le Jeu des 1000 € n’était pas passé par la Haute-Marne. Il revient faire le plein de cinq enregistrements, qui consacreront Marac capitale médiatique du département tous les jours de la semaine du lundi 30 mai au vendredi 3 juin, à 12 h 45, c’est donc un village de la France des territoires dont le nom va être diffusé à cinq fois 1,5 millions auditeurs. Petit laïus sur le département, remerciements au maire de Marac Thierry Rousselle et au chargé de communication Jean-Louis Leroy ; côté scène, coup de projecteur sur l’homme du fameux métallophone Yann Pailleret, la sélection des candidats commence, hommes et femmes se sont pressés sur le devant de la scène, tous fébriles. Il y a quelque chose de mystérieux dans cet engouement à se soumettre à la question. En tout cas, l’enregistrement d’une émission en pleine campagne, le dévoilement, en toute simplicité, des coulisses de sa fabrication ne devraient surtout pas entamer sa popularité.

Ding dang dong

« N’oubliez pas de parler bien fort dans le micro ». Yann Pailleret prépare le premier duo à avoir passé le barrage des sélections. Il est Langrois, elle est Chaumontaise, Benoît est bibliothécaire dans la préfecture, bassiste au sein de la formation La colère des raisins à Saint-Dizier, Jacqueline met en avant sa coquetterie à ne rien faire en le faisant bien. « Le muselet ! ». Gagné. « Le manichéisme ! ». Encore gagné. « La montagne Sainte-Victoire ! ». Nouveau triomphe. « L’élevage des vers à soie ». Quatre réponses justes sur quatre, la salle exulte. « … ». Argh, le nom commun des habitants de l’Allier fait dérailler la trajectoire du binôme. « La Hune ». Recollement avec la gagne. Reste à combler le trou d’air de la cinquième question. Nicolas Stoufflet la repose. « … ». L’appellation « Bourbonnais » ne veut pas remonter à la surface des mémoires des candidats.

Cap sur le repêchage… s’ils visent le banco. L’animateur chauffe la salle déjà bouillante. « Cet enregistrement d’Au clair de la lune date de 1860 ! ». Feu vert pour la prise de risque, cap sur la première marche glorieuse. « L’affaire… ». Il a le nom du film qui comprend la scène du plus long baiser du cinéma sur le bout de la langue, Benoît… mais impossible de convoquer dans l’urgence son titre complet. Ding dang dong, les trois notes finales du métallophone crucifient le duo. Sans Thomas Crown, la réponse est définitivement incomplète. Benoît et Jacqueline échouent donc sur le fil. Nicolas Stoufflet les salue, et enchaîne. « À demain… si vous le voulez bien ! ».

Fabienne Ausserre

f.ausserre@jhm.fr