Le pont du ruisseau termine son lifting
Le petit pont qui enjambe le ruisseau à l’entrée de Chatonrupt, près du viaduc, avait été restauré côté sud, sur l’amont, en septembre 2021. Cette fois, c’est sur l’aval, côté nord, qu’une nouvelle restauration est entreprise.
Cet ouvrage ancien, qui enjambe le ruisseau de la vallée de Sommermont, a connu des déboires. La voûte du côté amont du pont s’écroulait, ce qui avait nécessité l’intervention urgente d’une entreprise de maçonnerie spécialisée à la demande de la municipalité. Joliment restauré à l’ancienne, en septembre 2021 avec les pierres apparentes, ce côté du pont a été surmonté de deux garde-fous en fonte qui proviennent de l’ancien viaduc ferroviaire tout proche. Le côté nord du pont, sur l’aval, avait malencontreusement été endommagé, il y a un certain nombre d’années, lors d’une opération de débardage. La réparation avait alors été effectuée grossièrement, une importante quantité de béton ayant été déversée sur l’ouvrage. Afin de restaurer le côté nord à l’identique, par rapport à l’amont, il convenait d’abord de rogner tout ce béton, sur une hauteur d’un mètre, explique le maire, Joël Agnus. Cette opération délicate a été réalisée à l’aide d’un engin spécifique équipé d’une fraise à carbure. Le béton éliminé, l’ouvrier communal Franck Dimey et le conseiller municipal Xavier Meier se sont attelés à la tâche. Il s’agit de rhabiller la façade de l’ouvrage avec des pierres de taille récupérées à Sommermont, suite à des démolitions récentes. Jeudi 21 avril, ce chantier était déjà bien avancé ; la phase finale concernera la pose de nouveaux garde-fous en provenance du viaduc. Les nombreux promeneurs qui se déplacent en vallée de Sommermont, sur la D 332, ne pourront qu’apprécier cette belle mise en valeur.
Un panneau touristique pour le viaduc
Par ailleurs, à l’occasion du 130e anniversaire du viaduc ferroviaire de Chatonrupt-Sommermont (supplément magazine du JHM quotidien de dimanche 20 mars), la municipalité a décidé la pose d’un panneau touristique au pied de cet ouvrage monumental qui supporte aujourd’hui la RN 67. Joël Agnus a d’ailleurs contacté la Dir Est, car cet organisme public est propriétaire de l’ouvrage. Construit en 1892, ce viaduc appartenait à la ligne stratégique Brienne-Sorcy, alors exploitée par la Compagnie des chemins de fers de l’Est. Cette voie ferrée permettait d’acheminer des renforts de troupes vers le front en cas de guerre avec l’Allemagne, et s’est montrée efficace en 1914-1918.