Axel Clerget à nouveau blessé : « c’est frustrant »

Le Marnavalais Axel Clerget, qui revenait fort après l’opération de sa pubalgie, doit à nouveau faire face à une blessure, à savoir une fracture du cartilage du larynx. Quelle poisse !

C’est à se demander s’il n’y a pas un chat noir qui traîne dans les parages d’Axel Clerget ! En effet, le Marnavalais, jamais épargné par les pépins tout au long de sa carrière de judoka, est à nouveau victime d’une blessure. Mais celle-là est « très rare », puisqu’il s’agit d’une fracture du cartilage du larynx (gorge), à la suite « d’un étranglement un peu brutal, sec, il y a une semaine, lors d’un entraînement. »

C’est incontestablement « la poisse » pour le champion olympique par équipe mixte, l’été dernier, à Tokyo. Aphone durant deux, trois jours, Axel Clerget a retrouvé la voix, mais elle reste faible. « C’est mieux. Elle est moins tremblante », a déclaré ce dernier entre les quintes de toux déclenchées lorsqu’il parle.

Pour le sociétaire de Sucy-en-Brie, ce nouveau coup d’arrêt est « frustrant », et s’en explique. « Après les Jeux, j’avais logiquement coupé, mais depuis quatre mois, je m’entraîne super bien. L’opération de ma pubalgie me permet de m’entraîner de façon optimale. Je ne suis plus handicapé du tout. Je suis même encore plus fort qu’avant ! J’ai un niveau d’entraînement qui est génial. »

Et là, la tuile. Mais comme à chaque fois, Axel Clerget prend du recul, relativise, ne souhaitant pas noircir le tableau à outrance. « C’est un accident, pas une catastrophe. »

« Je vais travailler d’autres axes »

Un accident qui le prive malgré tout des tatamis et des activités physiques intenses. « Je dois en effet mettre un bémol sur les activités physiques, car je n’ai pas le droit d’être essoufflé. » Mais ne comptez pas sur Axel Clerget pour rester sans rien faire à se tourner les pouces ! « Je vais travailler d’autres axes, comme les muscles plus profonds, la vision périphérique, la mobilité, la souplesse articulaire, la méditation, la concentration. Il y a plein de choses à faire ! »

Une chose est sûre, l’arrêt de plusieurs semaines (« minimum quatre »), oblige le Marnavalais à revoir ses plans concernant ses prochaines compétitions. « Je devais partir sur les championnats de France par équipes, le 28 mai. Ce sera compliqué. En individuel, je devais également “sortir” début juin. Ce sera décalé à fin juin, début juillet, en fonction de l’évolution. »

Comme l’a écrit Nietzsche, en 1888, et l’a plusieurs fois déclaré Axel Clerget lors de ses précédentes blessures, « ce qui ne me tue pas me rend plus fort ».

Yves Tainturier