Rue de la Boucherie : et après les travaux ?
La nécessité de renouveler la canalisation d’eau et la conduite de gaz a donné lieu à un chantier important qui devrait durer encore trois semaines, sauf intempéries, pour la première phase. Une seconde devrait être réalisée à l’automne. Elle concernera le revêtement de sol.
Eventrée sur toute sa longueur, la rue de la Boucherie est totalement fermée à la circulation depuis fin mars. Un labyrinthe de barrières jaunes permet la circulation des piétons qui zig-zaguent au milieu des tranchées. Ce chantier conduit par Véolia et GRDF, maîtres d’ouvrage, vise à changer une conduite de gaz et une canalisation d’eau posée en 1957, ce qui permettra de remettre aux normes et améliorer la performance de ces réseaux. Mais bien entendu, ce n’est pas sans générer quelques nuisances que les riverains subissent depuis un mois, et il leur faudra encore attendre au moins trois semaines pour que cette petite rue du centre historique retrouve un peu de sérénité. « Nous sommes, pour l’heure, satisfaits de l’avancée de ces travaux. Il a fallu creuser relativement profond pour atteindre les conduites et canalisations et il faudra, une fois terminé, reboucher cette tranchée et cela ne se fera pas simplement au regard de l’étroitesse de la rue et de sa localisation en centre-ville. Il est impossible d’amener de gros engins, donc cette étape pourrait prendre un peu plus de temps qu’estimé, ce qui peut engendrer un peu de retard. Mais pour le moment, le planning est tenu », souligne Etienne Perrot, adjoint en charge du dossier.
Quid du revêtement ?
Si la plupart des habitants de ladite rue comprennent la nécessité de cette intervention, certains espèrent toutefois que la municipalité en profitera pour revoir l’attractivité de leur cadre de vie. A commencer par le revêtement de sol. Joseph et Marie-Claude ont déjà pris attache à plusieurs reprises avec Etienne Perrot afin de lui demander de prévoir un revêtement identique à celui de la rue Jean-Roussat. « Cela nous paraît cohérent pour ce quartier du centre-ville et mettrait en valeur notre rue, qui a une véritable histoire et qui est, mandat après mandat, un peu oubliée par les élus. » Des riverains qui rêveraient de voir leur rue enfin renaître et ils ont d’ores et déjà, pour certains, fait des efforts, tant au niveau de l’entretien que du fleurissement. Etienne Perrot, de son côté, a bien entendu les demandes qu’il a d’ailleurs étudiées avec les services techniques de la Ville. « Nous avons eu des réunions sur ce sujet et il nous semblait, effectivement cohérent d’avoir un revêtement de sol identique à celui de la rue parallèle. Mais cela n’ira pas de soi pour autant car nous devons déjà obtenir l’aval de l’Architecte des bâtiments de France, revoir le budget car la pose d’un béton désactivé est plus chère que ce qui était prévu, d’autant que le prix des matières premières a augmenté. Il faudra aussi s’assurer de l’approvisionnement. Mais nous allons tout de même pousser dans ce sens. » Cette question devrait donc être envisagée dans un second temps. En attendant, dès les travaux terminés, la rue bénéficiera d’un revêtement provisoire jusqu’à l’automne où le revêtement définitif devrait être posé.
Patricia Charmelot