Les murs ont la parole… Au cœur de la cité
Ce dimanche 24 avril, rendons-nous dans le square Henryot et observons les monuments qui s’élèvent autour de nous…
Ce square verdoyant aménagé au début du XIXe siècle est le premier espace vert public au cœur de la ville. Jusqu’à la Révolution française, se dressait ici l’église paroissiale saint Pierre et saint Paul, où Denis Diderot et Jeanne Mance reçurent le baptême. Nous sommes au cœur du quartier canonial. Après avoir vécu en communauté, les chanoines du chapitre cathédral habitèrent dans des maisons individuelles comptant parmi les plus belles de la ville. Leurs demeures et leur train de vie étaient en rapport avec leur richesse. L’évêque leur avait concédé un titre de seigneurie et des biens. Ils régnaient sur leur enclos, sorte de cité dans la cité. La cathédrale est le monument phare. Ses tours s’élèvent largement au-dessus des habitations. Visibles à plus de 15 km, elles ont une fonction d’appel. A gauche de la cathédrale, un portail muré surmonté d’une niche avec une statue de saint Laurent, de feuillages et de pots à feu, attire le regard. Il s’agit de l’entrée de l’ancienne chapelle de l’Hôpital du chapitre, reconstruit au 18e siècle, et qui accueillait les « pauvres malades » depuis le XIIe siècle. Dans le square, une statue en bronze évoque Jeanne Mance, jeune infirmière laïque langroise du XVIIe siècle. Elle accompagna une expédition royale en Nouvelle France et participa à la fondation de l’Hôtel Dieu de Montréal. Le kiosque enfin, date de la fin du XIXe siècle. Il rappelle le temps où la musique du 21e régiment d’infanterie donnait aubades et concerts… C’était « la belle époque ».
De notre correspondante Angélique Roze