Des palettes de couleurs vives pour fleurir la ville
ENVIRONNEMENT. Dans moins d’un mois, les jardiniers de la commune vont investir les massifs et autres parterres afin de procéder au fleurissement. Cette année, le thème de l’art sera parsemé à de nombreux endroits, avec des palettes, des crayons et des cadres.
A partir de la mi-mai, les paysages de Saint-Dizier vont évoluer. Par petites touches, les agents du pôle parcs et jardins vont installer des milliers de plantes annuelles. Ronds-points, jardinières, parcs… vont se parer de couleurs vives, mais aussi d’accessoires sur le thème de l’art. « L’an dernier, nous avons choisi l’art car nous souhaitions rester sur la continuité des affiches La Beauté sauvera le monde et des quatre fresques, installées en ville », annonce Domithile Guinoiseau, déléguée à l’environnement.
Sur les espaces dédiés, vont donc fleurir des palettes avec des pinceaux de différentes tailles, des crayons, des tubes de gouache, des cadres. Des objets de décoration qui agrémenteront les plantes car, attention, il ne s’agit pas de réalisations faites en fleurs. « Ce serait trop de travail. Et puis, si on voulait réaliser un tableau avec des plants, il faudrait un point de vue, à Saint-Dizier, ce n’est pas possible », indique Cindy Lamamy, responsable du service espace public à la Ville.
Trois semaines d’installation
Quant aux fleurs justement, trois semaines seront nécessaires aux quinze artistes du pôle parcs et jardins pour installer des annuelles, seules ou en complément des vivaces déjà présentes. Pour l’anecdote, il faut 500 plants rien que pour égayer une statue au square Churchill. Au préalable, la terre a été travaillée avec des amondements. « Les sols sont très argileux, on a rajouté de la terre », note la responsable.
De multiples variétés sont utilisées afin de varier les combinaisons de couleurs et de textures. « J’utilise 500 variétés différentes, notamment pour équilibrer les réalisations. Certaines permettent de travailler la profondeur, d’autres sont étagées. Il faut beaucoup de couleurs sur les ronds-points, par exemple, pour que ce soit visible quand on passe en voiture », commente l’agent de maîtrise.
Du nouveau et de l’ancien
Les jardiniers intègrent des valeurs sûres comme les géraniums, les bégonias ou les oeillets d’Inde dans une version plus moderne. « Au moins, on est sûrs de la couleur, on aura bien un jaune citron. Ce qui n’est pas le cas pour beaucoup d’hybrides », précise Sandrine Humblot, agent de maîtrise et responsable du pôle.
Des nouveautés sont intégrées également aux compositions. « Nous n’en mettons pas trop car il faut voir comment elles se comportent à Saint-Dizier et, de toute façon, les producteurs, qui les testent aussi, n’en proposent pas beaucoup à la vente », relève Cindy Lamamy. Parmi les nouvelles plantes, on retiendra l’anigozanthos bush blanche. « On ne trouve pas partout ce blanc duveteux, ça va apporter une autre texture », relève la responsable.
Il faudra ensuite compter sur une météo favorable pour favoriser la croissance des plantes. Et même si les variétés sont choisies en fonction de leur adaptabilité au climat haut-marnais, l’incertitude est reine dans ce domaine. « Il y a deux ans, c’était la sécheresse et l’an dernier, les plantes ont eu du mal à supporter l’humidité », se souvient Sandrine Humblot.
Marie-Hélène Degaugue
Des tarifs en hausse
En raison de la hausse des prix de l’énergie, les tarifs des plantes ont aussi augmenté, de 5 à 6 %, indique Sandrine Humblot. Quant aux engrais bios, l’augmentation s’élève à 17 %. Le budget des plantations annuelles se monte aux alentours de 20 000 €. Les plants proviennent d’une pépinière à Commercy, « on achète à côté », souligne Cindy Lamamy.