Le Cri du Caire n’en finit pas de résonner par la voix d’Abdullah !
L’association « Mélanges Improbables » proposait vendredi 15 avril, au théâtre Michel Humbert, une soirée consacrée à un concert du groupe « Le cri du Caire ».
Philippe Chanclu, le président de l’association, rappelait le plaisir de présenter cette manifestation après une période difficile. Le « Cri du Caire », c’est à l’origine celui d’Abdullah Miniawy, jeune étudiant devenu le porte-voix de la jeunesse éprise de liberté et d’espoir dans le cadre du printemps arabe, mais victime de la révolution de 2011, suivie du coup d’état du maréchal Al-Sissi en 2013.
Chanteur soufi, écrivain, poète et slameur, devenu l’icône de la jeunesse, il crie haut et fort la souffrance et la révolte de celle-ci. Entre poésie soufie et volutes orientales, mélangée au rock et au jazz, il invente un univers qui dépasse le cadre de son pays.
Il présente ainsi avec succès sa création du « Cri du cœur » au festival d’Avignon de 2018, aux côtés du saxophoniste britannique Peter Corser et du violoncelliste allemand Karsten Hochapfel.
Ce sont ces deux musiciens qui étaient à ses côtés, mêlant harmonieusement leurs voix aux harmonies orientales, tantôt vibrante et tantôt lente, mélodieuse et puissante, amplifiant l’effet des paroles ou au contraire les laissant se terminer dans la tristesse, presque des sanglots ! Un spectacle envoûtant !
Un concert original, dépaysant et porteur de découvertes pour un public réceptif et qui n’a pas ménagé ses applaudissements.
De notre correspondante Marie France Aptel
