Forêt communale : un projet en cours de réalisation
Dans le cadre du plan de relance consacré à la forêt et dans un contexte de réchauffement climatique, une parcelle de la forêt communale de Colombey a été aménagée par les techniciens de l’Office national des forêts (ONF) du secteur. Des cèdres de l’Atlas et des Douglas ont été plantés mardi 5 avril. Visite guidée en compagnie de Vincent Leurs, technicien forestier, et des élus de Colombey.
Le peuplement forestier antérieur, vieillissant, était en cours de dépérissement. Situé à la croisée des forêts de Champcourt, Blaise et Lamothe, il méritait d’être renouvelé afin de rendre possible sa dynamique de croissance naturelle. Le plan d’aménagement proposé par l’ONF, qui a fait suite à une étude du sol et du milieu, a été accepté par la commune au lendemain des élections municipales. Financé à 60 % par le plan de relance (volet climatique), il répond à plusieurs exigences : la lutte contre le réchauffement climatique, le long terme, la rentabilité et le maintien de la biodiversité. Vincent Leurs a expliqué aux élus : « C’est un beau projet, qui me tient vraiment à cœur. Les sols sont très bons, avec une belle proportion de limon et d’argile (…) On sait qu’aujourd’hui, une forêt est plus résiliente si elle est diversifiée. C’est ce qu’on a voulu faire en réfléchissant à l’aménagement de cette parcelle de 4 ha : 70 % de cèdres et 30 % de douglas ont été plantés. Ces plans, en godets, reprennent mieux, d’autant que ce sont des essences d’une croissance rapide et d’une durabilité naturelle exceptionnelle. Pour encourager la diversification, on laisse également la possibilité aux autres essences forestières de se régénérer naturellement. Ainsi, dans dix ans, si mon cèdre a mal poussé mais qu’à côté, un beau chêne est en train de se développer, on gardera le chêne ». Une clôture a été installée autour de la parcelle pour la protéger du gibier. Néanmoins, plusieurs noisetiers (souille) ainsi que des arbres morts ont été laissés pour encourager la biodiversité et servir de perchoir aux oiseaux. Les rapaces pourront ainsi chasser les rongeurs en l’absence de renards. Les ronces, autour des pieds nouvellement plantés, ont également été conservées : elles protégeront les plans des aléas climatiques, surtout en début de croissance. Dans six mois, les techniciens viendront en repérage pour entretenir la parcelle (débroussaillage) et l’aider à se développer dans de bonnes conditions. « C’est vraiment un projet à long terme ; on verra le taux de reprise dans six mois, puis dans cinq ans, dix ans, etc. », a ajouté Vincent Leurs. « Le cèdre demande moins d’eau que certaines autres essences, qui souffrent de stress hydrique, notamment dans notre secteur, qui a beaucoup pâti de la sécheresse ces dernières années. Mais il reste une essence de montagne, qui supporte aussi les températures négatives (jusqu’à – 10°C) ». Les élus ont posé beaucoup de questions au technicien et ont semblé convaincus par la qualité et la pertinence du projet. Rendez-vous est pris en septembre ou octobre pour voir le taux de reprise de ces arbres.