Concert de jazz : c’est un cri qui vient de l’extérieur
L’association Mélanges improbables accueillera, vendredi 15 avril, à 20 h 30 et au théâtre municipal Michel-Humbert, le groupe de jazz oriental et poétique Le Cri du Caire, mené par Abdullah Miniawy.
L’histoire débute fin 2013, par un cri de colère. Au Caire, Abdullah Miniawy, est le porte-parole d’une jeunesse étudiante engagée, née du Printemps arabe et qui aspire alors à la démocratie. Las, le coup d’État du maréchal Al-Sissi, toujours au pouvoir aujourd’hui, met un terme brutal aux aspirations populaires. Dans la rue, Abdullah Miniawy, qui est aussi slameur et poète, chante, hurle son désespoir et son opposition au régime qui se met en place.
Exilé, il continue à chanter son ode à la liberté et son opposition à l’oppression politique. Se produisant au festival La Voix est libre, il impressionne par son talent oratoire et vocal. Erik Truffaz, aujourd’hui considéré comme le plus grand trompettiste de jazz français, tombe sous le charme. Avec ses amis Peter Corser (saxophone) et Karsten Hochapfel (violoncelle), il décide de former un groupe dont Abdullah Miniawy, ses textes talentueux et engagés et sa voix envoûtante, seront la figure de proue. Le Cri du Caire est né.
Mélange de jazz, de rock, de poésie soufie et de sons orientaux, le groupe continue de vivre à travers le trio formé de Miniawy, Corser et Hochapfel, occasionnellement rejoint par Erik Truffaz. Le trio, sur invitation de Mélanges improbables, se produira ce vendredi 15 avril, à 20 h 30, au théâtre municipal Michel-Humbert.
Nicolas Corté
n.corte@jhm.fr