Sécurité : les contrôles vont se renforcer à Chaumont et alentours
Dans le cadre des respects des règles de sortie liées à la Covid-19, les Chaumontais et les habitants du Pays de Chaumont devront s’attendre à constater une présence accrue d’unités de la police et de la gendarmerie sur le territoire. De nouvelles directives viennent de leur être données par le Gouvernement.
Selon un sondage publié par l’Institut français d’opinion publique, 60 % des Français reconnaissent avoir transgressé les règles de confinement. C’est pourquoi, le Gouvernement a donné pour consigne, par l’intermédiaire des préfets, d’accentuer la présence des unités de forces de l’ordre sur le terrain, et surtout d’être beaucoup plus stricts.
Le commissaire Garnier, de la police, et le colonel Luzet, commandant du groupement de gendarmerie, affirment que jusqu’à présent, les unités sur le terrain font preuve d’indulgence, de compréhension et de discernement lors des contrôles opérés, en ville, dans les communes, ou sur des axes routiers importants du Pays de Chaumont. « Nous avons affaire à quelques récalcitrants, mais dans l’ensemble, les Chaumontais sont de bonne foi. Si certains font un petit écart, nous faisons preuve de pédagogie. Sauf que maintenant, ils connaissent bien les règles, et, de ce fait, les gens de bonne foi, il y en a de moins en moins », déclare le commissaire Garnier.
Le colonel Luzet le rejoint dans ses propos à la différence que la gendarmerie a été très occupée pendant une quinzaine de jours avec les préparatifs et l’accueil du Président de la République à Colombey-les-Deux-Eglises pour le cinquantenaire de la mort du Général de Gaulle, lundi dernier. « Je viens de demander à mes équipes de se rendre beaucoup plus visibles autour de Chaumont maintenant. Des unités sont déployées selon leur secteur et opèrent des contrôles d’initiatives. Avant-hier matin, des patrouilles et des contrôles avaient lieu à Châteauvillain, Bologne et Andelot. » Il poursuit : « Les gens sont obligés parfois de se déplacer et les critères ne sont pas toujours bien indiqués sur l’attestation. Nous le prenons en compte et jusqu’à présent, je ne pense pas que les agents aient fait preuve d’un excès de zèle. Le taux de verbalisation par rapport au nombre de contrôles effectués demeure très faible ».
Contrôles tous azimuts
En plus des contrôles des piétons, la Police s’attache également à contrôler les commerces. D’ailleurs, ils étaient hier après-midi dans un commerce de la zone du Moulin-Neuf. Le but de ces opérations est de savoir, dans un premier temps, si le port du masque est bien respecté, tout comme d’autres règles sanitaires obligatoires. Dans un second temps, ces contrôles permettent de constater si les commerçants respectent eux aussi les modalités de ventes entre les produits jugés essentiels et non-essentiels. « Nous n’avons pas repéré de grandes difficultés au niveau des commerces, qu’ils soient petits ou grands à Chaumont. Les dialogues avec les commerçants et la police ont toujours été posés et sereins. »
De son côté, la gendarmerie effectue ces mêmes opérations. Quelques bars auraient même ouvert en catimini. « Dans ces cas-là, on applique la tolérance zéro. Nous faisons remonter au préfet qui prendra alors la décision d’une fermeture administrative ou non », souligne le Colonel Luzet. Intervention sur des tapages, barbecues,… sont autant d’événements qui doivent être verbalisés. Le but étant d’éviter les regroupements sociaux.
Les hommes en bleu ont aussi une consigne bien spécifique qui concerne la reprise de la chasse. Celle-ci a pu être autorisée pour une raison d’utilité publique, mais ils sembleraient que certains abusent de cette notion.
« La population du territoire est résignée et tout de même respectueuse et compréhensive. Maintenant, elle a compris les enjeux, de même que nos militaires. Les contrôles sont désormais plus systématiques que précédemment. Les chiffres sont ce qu’ils sont (à lire dans notre édition d’hier en page 2), et les hôpitaux sont engorgés. Cela passe maintenant par une intransigeance pour casser cette propagation. » Pour sortir de cette crise sanitaire, « on se doit de la jouer collectif », pour reprendre les mots du Colonel Luzet. Dans son expression, il voit une entente triptyque entre la Police, le Gendarmerie… et la population qui doit absolument éviter les abus.
Joffrey Tridon