Reprendre les routes « abandonnées » par l’Etat
Conseil départemental. Nicolas Lacroix, président, a fait un point sur le transfert souhaité des routes nationales au Département ce 8 avril lors d’une séance plénière de la collectivité. Mais à la condition que les compensations financières de l’Etat soient vraiment à la hauteur.
C’est Bertrand Ollivier, le conseiller départemental de Joinville qui a eu ces mots. « L’Etat a abandonné ses routes depuis bien longtemps », faisant notamment référence à la RN 67 qui passe près de Joinville. Nicolas Lacroix a fait un point sur le possible transfert des routes nationales dans le giron du Département. Il le souhaite et a œuvré au sein de l’assemblée des départements de France (ADF) pour que la loi 3DS le permette.
Un intérêt régional pour la RN 4
C’est chose faite. Pour la RN 19, il s’est mis d’accord avec ses homologues de Haute-Saône et du Territoire de Belfort (notre édition du 31 mars).
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Pour la RN 4, et ses quelques kilomètres qui passent en Haute-Marne, elle pourrait avoir un intérêt régional et sera donc peut-être reprise par la Région.
Pour la RN 67, qui va de Saint-Dizier à Semoutiers, véritable colonne vertébrale de la Haute-Marne, la détermination du Département à la reprendre à son compte est bien là. Mais, en parlant de compte, il faudra aussi qu’il y soit et que l’Etat mette vraiment la main à la poche dans le cadre d’un éventuel transfert. « Les négociations avec l’Etat vont commencer après l’été sur les transferts de personnels, l’état des ouvrages, des chaussées. Nous serons très attentifs aux compensations financières que nous sommes en droit d’attendre de l’Etat pour couvrir les dépenses qui nous serons transférées », a précisé Nicolas Lacroix.
Négociations serrées
En clair, il ne faudra pas que l’Etat pense mettre dans le panier de la mariée l’équivalent des sommes investies dans ses routes nationales en Haute-Marne car ces investissements ont clairement été insuffisants. Les négociations « seront très serrées », prédit la vice-présidente Anne-Marie Nédélec.
« Il faudra être très attentifs à l’accompagnement financier », prolonge Laurence Robert-Dehault (RN). S’il reprend les routes nationales, le Département va devoir revoir son plan d’investissements Cap 2030.
C. C.