« Une approche différente ! »
JHM Quotidien : Comment avez-vous réagi à ce changement d’adversaire de dernière minute ?
Julien Winkelmuller (“pointu” de Tourcoing) : « Je crois que, comme tout le monde, c’est d’abord l’incompréhension qui a dominé, tout en trouvant cela aberrant. Ce n’est pas possible au niveau professionnel d’en arriver à cette situation, 48 heures avant le coup d’envoi d’un match. Surtout, cela change complètement nos plans et celui des autres équipes concernées, sur le plan sportif mais également logistique. Je ne suis pas sûr que pareil désagrément soit déjà survenu dans d’autres disciplines professionnelles. L’image du volley français en prend forcément un coup. »
JHM Q : Quelles sont les principales conséquences, pour vous, de ce bouleversement ?
J. W. : « Outre les problèmes liés au déplacement qu’il faut corriger en très peu de temps, pour le groupe, c’est surtout quasiment deux semaines de préparation envers l’adversaire qui tombe à l’eau. Après notre élimination en coupe dès les huitièmes, on s’est mis à travailler sur ce quart de finale et sur Tours. Or même si Chaumont reste un “gros morceau”, on ne prépare pas les mêmes plans de jeu face à ces deux adversaires. Les Tourangeaux possèdent certainement un peu plus de fonds de jeu, grâce à sa base arrière solide composée de Tillie et Perry. Contrairement à des Chaumontais plus physiques, avec un jeu plus en rupture. Ce n’est pas une question de qualité de jeu, mais c’est forcément une approche différente. »
JHM Q : Dans quel état d’esprit abordez-vous ces “play-off” ?
J. W. : « Quel que soit l’adversaire, on savait qu’on allait affronter un “gros morceau”. On sait que l’on est capable de bousculer les meilleurs. On l’a fait en saison régulière sur certaines confrontations face à Narbonne (victoire 3-0) ou Montpellier (3-1) notamment. Mais on a du mal à conserver de la régularité tout au long de la saison. On a connu des périodes très différentes : certaines fastes, d’autres plus difficiles. A l’image de notre fin de saison régulière où il nous suffisait de prendre un point sur les deux derniers matches pour finir sixième, face à Nantes et Nice, et on n’y est pas parvenu. »
JHM Q : Pensez-vous que Chaumont pourrait subir le contrecoup de sa victoire en coupe de France ?
J. W. : « C’est difficile à dire, car on a déjà vu tout et son contraire dans ce genre de situation. On a, par exemple, affronter les Narbonnais en huitième de finale de coupe de France, juste après leur victoire en coupe d’Europe, et ils ont marché sur l’eau. L’euphorie n’était pas retombée et ils en ont profité pour nous éliminer en trois sets. De plus, cette formule au meilleur des cinq matches est sensée profiter à l’équipe la plus régulière et la plus solide. Or Chaumont a montré beaucoup de ces qualités tout au long de la saison. Mais on ne vient pas en Haute-Marne pour regarder jouer les Chaumontais. »
JHM Q : Comment s’est passé ce retour en France pour vous cette saison ?
J. W. : « Je pense avoir réalisé une bonne première partie de saison. J’ai ensuite été contaminé par la Covid et même si j’étais quasiment asymptomatique, j’ai mis plusieurs semaines avant de retrouver ma plénitude physique. Mais depuis, je chope tous les virus qui traînent : grippe, gastro… J’espère terminer l’exercice un peu plus en forme. »
Laurent Génin