Trois attaques de loup en quatre jours à Chaumont-la-Ville, en Haute-Marne
Elevage. Quatre brebis prêtes à agneler ont été tuées en quatre jours à Chaumont-la-Ville par un loup. Les éleveurs en appellent à la Préfecture pour une action d’envergure en urgence.
Sans en faire écho, un éleveur de moutons de Chaumont-la-Ville avait été « prédaté » en janvier à Chaumont-la-Ville. Il avait perdu plusieurs animaux avec comme seul responsable reconnu : un loup. Or, en quatre jours, du 20 mars au 23 mars, le même animal a multiplié les attaques qui ont été reconnues par l’Office français de la biodiversité. Le bilan est terrible avec quatre brebis prêtes à agneler tuées et deux autres blessées.
Les prélèvements se sont déroulés sur un lot de 80 brebis avec, comme à chaque fois, la découverte des cadavres par l’éleveur et le reste de la troupe affolée par la présence du loup dans les parages. Les craintes de l’éleveur sont d’assister à des avortements parmi celles qui sont encore en vie.
Demande d’actions
Le réseau « Sentinelle » constitué d’éleveurs a aussitôt été activé et a remonté l’information à la Préfecture dans l’espoir d’une réaction rapide. Samuel Guenin, éleveur d’ovins lui-même et représentant syndical à la FDSEA, déplore, à ce jour, l’absence de réponses. Il le crie haut et fort : « l’Administration doit bouger. Il y a une véritable urgence face à un loup agressif. Cela promet des problèmes importants à venir ». Il demande une rencontre rapide avec Anne Cornet, la nouvelle préfète.
En attendant, le réseau « Sentinelle » apporte son soutien à l’éleveur. Il se dit prêt à l’aider pour, par exemple, rentrer les animaux en bergerie ou poser des clôtures. Mais, pour Samuel Guenin, « cela ne suffira pas ». Il explique que tous les cheptels ovins vont bientôt sortir au pré, que les craintes sont grandes et demande l’intervention des lieutenants de louveterie. Il prévient : « à la prochaine attaque, nous irons faire les constats de dommage devant la Préfecture ».
Frédéric Thévenin