Entreprise : La bonne santé des entreprises du médical
Les entreprises dans le secteur du médical de Chaumont vivent la crise sanitaire et économique de manière plutôt sereine. Depuis la rentrée, leur activité a repris normalement et leurs projets d’avenir sont maintenus.
Chaumont possède en son sein plusieurs entreprises dans le domaine du médical. Viant Chaumont (ex Greatbatch), Aesculap, Landanger, elles ont toutes des spécialités et leurs spécificités. Par contre, elles ont en commun de sortir la tête haute de la crise sanitaire et de la crise économique qui en découle. Les cabinets de recrutements en témoignent en annonçant que le secteur recrute.
Benoît Landanger, PDG de l’entreprise du même nom qui fabrique des instruments chirurgicaux, résume : « nous avons pris une claque. La joue a rougi mais nous ne tombons pas ». La société a connu « un gros coup d’arrêt » du 15 mars au 15 mai avec une activité qui a baissé de 25 %. Aujourd’hui, elle est repartie sur les mêmes bases que l’an dernier à la même époque. Benoît Landanger parle d’un « rythme soutenu de travail » grâce aux compétences du personnel et à leur capacité d’adaptation. Il pense aux nouveaux modes de travail mis en place comme le télétravail, la distanciation physique ou les masques pour tous.
Alors que les salariés étaient passés à 35 heures hebdomadaires durant la pleine crise, ils sont repassés, désormais, aux 39 heures. Clairement, Benoît Landanger est extrêmement rassurant : « il n’y a pas de péril pour la société dans le futur ». En septembre, elle est repartie « plein pot, comme l’année dernière, même si la crise sanitaire a obligé l’entreprise à aller chercher le travail là où il est ». Benoît Landanger tient à ne pas s’enfermer dans une sinistrose. Il est dans une stratégie de développement avec « aucun projet suspendu » et, en termes d’embauches, « si la fin de l’année se passe bien, il envisage des recrutements au début de l’année 2021 ». L’hiver sera déterminant sachant que la production de Landanger est directement liée à l’activité des hôpitaux et cliniques et à l’évolution de la crise sanitaire.
Des projets d’actualité
Du côté d’Aesculap spécialisé dans les prothèses, Mickaël Denet, son directeur, explique que le dynamisme des sociétés dépend de leurs marchés. Or, sur le marché français, Aesculap est « mieux que l’an passé sur juin, juillet et août grâce à davantage de poses de genoux ». A l’échelle internationale, la situation est plus compliquée avec un repli de 15 % par rapport à la norme.
Mickaël Denet se veut extrêmement rassurant : « lorsque je vois d’autres sociétés, cela me convient » d’autant plus que les patients seront opérés un jour ou l’autre. Le marché, à l’échelle mondiale, est appelé à reprendre début 2021 en fonction de l’évolution de la pandémie.
Mickaël Denet explique « faire le dos rond tout en traversant la crise dans une situation acceptable » à tel point que les projets structurants de fonds et stratégiques sont maintenus. Il le dit : « les projets d’expansion ne sont pas touchés par la Covid. Ils sont pleinement d’actualité ». Il conclut : « Aesculap a la chance de travailler avec des partenaires sociaux et des salariés qui jouent le jeu. C’est la force de l’usine et du site ».
Frédéric Thévenin
f.thevenin@jhm.fr