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Commerce : «Nous avons besoin du contact direct avec nos clients »

Comme de nombreuses autres manifestations, la Foire Bio qui devait se dérouler ce dimanche, à Choignes, a été annulée. Les producteurs qui devaient s’y rendre vivent la situation avec philosophie. Ils tentent d’imaginer d’autres solutions pour garder le contact avec leurs clients. Témoignages.

Du fait de la crise sanitaire, une à une, les manifestations s’annulent afin d’éviter des foyers de contamination à la Covid-19. La dernière en date : la Foire Bio qui devait se dérouler aujourd’hui, à Choignes, et qui accueille généralement des centaines de personnes.
Mais alors, se pose la question de la situation des producteurs qui participent à ce genre d’événements. José Molard du “Jardin du Poirier” à Prez-sous-Lafauche est l’un d’eux et, cette année, il a ainsi dû renoncer à six sorties du même genre.
Pour lui, le manque à gagner n’est pas simplement d’ordre financier. Lors de la Foire Bio, il vend jusqu’à 500 € de fruits et légumes. Mais, les conséquences sont également en termes d’image et de communication. José et Alexandra Molard expliquent que « ces journées sont idéales pour rencontrer, et échanger avec leurs clients ». Ils peuvent enfin « voir leur visage » sachant que la plupart achètent des paniers sans forcément se rendre à Prez-sous-Lafauche.
Le maraîcher est très clair : « la Foire Bio est l’événement idéal pour démarcher de nouveaux clients sur Chaumont et rappeler qu’on existe. Son annulation est fortement regrettable ».
Quant aux pertes liées à la crise sanitaire et à l’annulation de toutes les manifestations, elles ont été partiellement compensées par le déplacement des clients vers “Le Jardin du Poirier”. La plupart sont restés fidèles sur la longueur.
Par contre, cette situation sanitaire et donc économique a ralenti et retardé les projets d’expansion de la ferme. Les projets sont remis à plus tard d’autant plus que « l’évolution est également dans les cultures ». José Molard pense aux sécheresses qui se succèdent et aux problèmes d’approvisionnement en eau. D’ailleurs, le problème est tel qu’il s’interroge : « si nous avions dû honorer toutes les foires qui étaient programmées, nous n’aurions pas forcément eu assez de légumes ».

Un peu de liberté
Autre production et autre secteur : celui du vin avec Martine Becker qui vient d’Alsace chaque année pour participer la Foire Bio.
Foncièrement optimiste, elle a adopté comme principe de « ne jamais penser que l’année est mauvaise mais plutôt que l’année suivante sera meilleure ». Elle avoue comprendre l’annulation de la Foire qui se déroule dans un espace clos mais a bien conscience de la catastrophe que cela représente pour les producteurs qui n’ont que ce moyen pour vendre leurs produits. Elle le dit : « notre filière a besoin d’entrer en contact avec leurs clients. Dans le cas contraire, nous allons mourir ». Elle pense aux Croqueurs de Pommes ou aux vanniers de Fayl-Billot et, pour sa part, la venue à son chai d’une nouvelle clientèle en juillet et août (+ 3 %) et le retour des étrangers et des Parisiens en septembre et octobre ne compensent pas la suppression des foires.
Martine Becker regrette aussi l’esprit morose qui s’installe. « Nous sommes en train de perdre un esprit festif ». Elle réclame « un peu de liberté dans le respect des mesures sanitaires ». Et, pour, justement, préserver le contact avec ses clients, elle sera, malgré tout, aujourd’hui, chez ses cousins à Chaumont, où elle accueillera « ses fidèles clients ». Le contact direct avant tout !
Frédéric Thévenin
f.thevenin@jhm.fr

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