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Thierry Henry (Bassigny Poids Lourds) : « on fait notre métier »

Bassigny Poids Lourds

Depuis le Puits-des-Mèzes, Bassigny Poids Lourds représente, répare, entretient, vend ou loue le top des tracteurs sur neuf départements. Quelle histoire !

« On fait notre métier » confie bien modestement Thierry Henry, le patron de Bassigny Poids Lourds. A priori, ils le font plutôt bien tant la société a connu d’épisodes de croissance, mais toujours en cultivant une extrême discrétion.

Tout a commencé au Puits-des-Mèzes, près de Biesles. Jean-Pierre Henry, un mécano, plutôt doué et entreprenant, travaille aux Ets Bresson lorsque ceux-ci sont contraints de déposer le bilan. On est en décembre 1982. Jean-Pierre Henry se lance dans l’aventure et reprend la partie garage, encouragé par le chaumontais Gilbert François. Cette aventure, il commence par l’écrire avec sept salariés. Ils sont 170 aujourd’hui. Bassigny Poids Lourds, c’est aussi aujourd’hui onze garages répartis sur neuf départements.

En 1990, séduit par l’efficacité de l’entreprise du Puits-des-Mèzes, Volvo, le partenaire historique, commence par lui confier aussi la Haute-Saône. Cinq ans plus tard, un nouveau garage est implanté à Saint-Dizier-Marnaval. Puis Besançon l’année suivante. Suivront aussi Lons-le-Saunier, Dijon, Troyes, Auxerre, Châlons-sur-Saône, Bourg-en-Bresse , Dompierre -les-Ormes.

En 2006, Bassigny Poids Lourd ajoute Nissan à Volvo sur sa carte de visite. L’entreprise devient aussi agent réparateur MAN pour la Haute-Marne et l’Yonne.

Presque caché au cœur de la forêt, Bassigny Poids Lourd est donc agent commercial et réparateur Volvo pour neuf départements et concessionnaire Nissan Utilitaires pour huit départements. Excusez du peu…

L’entreprise entretient, répare (tout, du moteur à la carrosserie en passant par le châssis), loue et vend. Sur le seul site du Puits-des-Mèzes, cela occupe 50 personnes. Au total, bon an mal an, le groupe vend près de 300 véhicules Volvo neufs, une centaine d’utilitaires Nissan, et près de 150 véhicules d’occasion. Pourtant, Thierry Henry n’a de cesse de répéter : « il faut savoir rester humble ». Il a succédé à son défunt père en 2013, prenant la tête d’une entreprise particulièrement familiale puisqu’y travaillent six enfants, quatre conjoints et trois petits-fils. Sous sa casquette de patron, Thierry Henry est singulièrement crédible lorsqu’il échange avec ses collaborateurs : il est passé, plus jeune, par tous les postes de l’atelier. Le boulot, il le connaît sur le bout des doigts. Il n’oublie jamais d’où il vient : « du bas de l’échelle ». Et s’il finit, pressé de questions, par se reconnaître une qualité, « c’est peut-être de savoir s’entourer et d’être à l’écoute ».

Ce n’est pas un hasard si le siège social est toujours au Puits-des-Mèzes. Il faut y voir une forme de fidélité à la Haute-Marne et aux Haut-Marnais. C’est ici que plongent les racines de sa famille, celles de l’entreprise aussi. C’est aussi ici que l’entreprise investit et grandit cette année ; l’atelier carrosserie est en travaux : il va doubler de surface ! Thierry Henry installe aussi un banc de redressage sur le site ; ainsi tout le travail de réparation, du début à la fin, pourra être réalisé en interne.

Son rôle de chef d’entreprise, Thierry Henry le compare à celui d’un chef d’orchestre : « les employés sont les musiciens. Je donne le tempo, mais ce sont eux qui jouent la partition ». Les musiciens en question ne s’endorment pas sur leurs lauriers : l’entreprise investit plus de 100 000 euros chaque année pour la formation. Ils respectent aussi une consigne chère au patron : « il n’y a pas de petits clients ». Chacun a droit à la même qualité de service. Et visiblement, c’est bien cette qualité qui a favorisé la fidélité des partenaires de la société. Thierry Henry n’est finalement pas devenu chauffeur routier, comme l’enfant qu’il fut le rêvait. Il a pourtant passé tous ses permis. Le destin, dans sa grande malice, en a voulu autrement. Les Dinky Toys de camions décorent son bureau et font encore briller ses yeux. Finalement, aux commandes de Bassigny Poids Lourds, il n’est jamais très loin d’un gros volant.

Dominique Piot

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