Une rencontre avec le CCFD autour de la famine à Madagascar
Mardi 15 mars, dans le cadre de la campagne de Carême pour un partage solidaire en partenariat avec le CCFD (Comité catholique contre la faim et pour le développement), 35 personnes de la paroisse Notre-Dame-des-Bois se sont retrouvées à la chapelle Notre-Dame-de-la-Paix.
L’intervenant, l’abbé Bruno Efadahy, originaire de Madagascar, en poste à Bourbonne-les-Bains, est venu présenter son pays d’origine, expliquant notamment qu’une sécheresse sans précédent s’abat sur le pays.
Madagascar a connu une série de sécheresses successives depuis 2014, dont deux consécutives, entraînant de mauvaises récoltes dans un pays où l’écrasante majorité des personnes vivant en zones rurales sont dépendantes des activités agricoles et d’élevage pour assurer leur survie. C’est cette situation de sécheresse liée directement au réchauffement climatique qui est la cause de la famine.
Certain(e)s Malgaches habitant dans l’extrême sud du pays sont contraints de manger des criquets, des feuilles de cactus et même de la boue.
Madagascar n’est pas un cas isolé. La faim dans le monde a explosé en 2020, avec six fois plus de personnes qu’en 2019 vivant dans des conditions proches de la famine. Au total, 155 millions d’êtres humains sont désormais en situation de crise alimentaire, soit l’équivalent de la population de la France, l’Allemagne et la Belgique réunies.
Madagascar est l’un des pays les plus pauvres au monde. En même temps, le sous-sol de son île renferme des richesses qui intéressent le monde entier. Comme ces “terres rares” utilisées pour la fabrication des écrans d’ordinateur et omniprésentes dans les nouvelles technologies. Ces exploitations minières, très gourmandes en énergie et en eau, accentuent la sécheresse et le manque d’eau. Elles occupent des terres précieuses dans un pays où 80 % de la population vit de l’agriculture.
La soirée s’est poursuivie par un repas solidaire avec une soupe aux légumes. Cette rencontre a pour but de partager avec ceux qui sont dans le besoin par la médiation du CCFD et c’est au cours du cinquième dimanche de Carême que les enveloppes avec les dons sont récoltées et envoyées au siège du CCFD.