Ouverture européenne pour les lycéennes
Le lycée Bouchardon reçoit actuellement six jeunes finlandaises. Pendant trois semaines, elles vivent et vont en cours avec leur correspondante attitrée, dans le cadre du programme Finn’Est. Une véritable aventure européenne qui ouvre les jeunes sur l’Europe et le monde.
Emma, Fanchon, Clara, Célia, Ella et Nella, toutes élèves en 1re générale et en section européenne au lycée Bouchardon, sont en train de vivre une aventure hors norme. Pendant trois semaines, elles passent tout leur temps avec leurs correspondantes venues de Finlande : respectivement Helmi, Heidi, Siiri, Pihla, Hannah et Ingrid. Chacune d’entre elles vit avec sa correspondante, dans sa famille et suit les mêmes cours que les Françaises. Une vraie aventure européenne.
Une aventure qui peut exister grâce au programme Finn’est, mis en place par la région académique Grand Est en partenariat avec l’Institut français d’Helsinki. Pour ce faire, les jeunes françaises ont postulé directement auprès du programme, comme 120 élèves au total sur la Région. Finalement, elles ont été sélectionnées et font partie des 50 lycéens retenus en France.
En novembre, elles ont su qui étaient leur correspondante et ont pu prendre contact et faire connaissance via les réseaux sociaux. Le programme n’a pas fait son choix au hasard mais a sélectionné les personnes intéressées grâce à leurs passions communes. Finalement, avec une nationalité européenne, elles ne sont pas si éloignées les unes des autres. Les six Finlandaises viennent de deux endroits différents : Tampere, la seconde ville du pays pour cinq d’entre elles et Evijärvi, beaucoup plus modeste, pour la dernière. Elles sont venues par leurs propres moyens, en avion, et profitent de découvrir une nouvelle culture.
Pratique de l’anglais
Les jeunes filles sont toutes européennes, ont le même âge et apprennent donc à se connaître. Elles communiquent en anglais, même si chacune apprend des mots de français ou de finnois. Jacky White, leur professeur d’anglais référent du programme est ravi. « Ça leur apporte beaucoup de bienfaits au niveau de l’ouverture d’esprit. » D’autant que, le mercredi après-midi et les week-ends, elles sont en famille et participent aux activités. Paris, Dijon, Disney, Langres, les Vosges… A chaque fois, elles découvrent de nouvelles choses et des endroits inconnus pour elles.
Pour la vie quotidienne, rien ne change vraiment par rapport à leur vie en Finlande. Ce qui les a le plus étonné, c’est l’heure du repas du soir. Comme dans tous les pays nordiques, on mange tôt en Finlande, vers 17 h-18 h, quitte à manger un encas vers 20 h. Là, tout est bouleversé et elles ont eu un peu de mal à s’y faire. « On s’arrange pour qu’elle ait un petit goûter en fin d’après-midi quand même pour qu’elle ne meurt pas de faim », explique l’une des Françaises en riant. La grande découverte d’Helmi est le fromage. Elle a goûté le langres et le roquefort et elle adore!
Aventure européenne : au tour des Françaises
Les six correspondantes suivent les mêmes cours que les Françaises, sans les contrôles, mais elles ne doivent pas oublier le programme scolaire de leur pays. Elles ont tous les jours des cours et des devoirs à distance. « On suit à peu près le même programme au lycée, mais il y a des choses qu’elles ne verront que plus tard, en maths par exemple », explique Célia et Pihla, sa correspondante.
D’ici dimanche, les Finlandaises rentreront chez elles et se préparent, à leur tour, à recevoir leurs correspondantes françaises, également pour trois semaines. Certaines Françaises rêvent de découvrir le sauna. Le départ est fixé au 17 avril prochain, soit au début de la seconde semaine de vacances. « Ce n’est pas un sacrifice. Au moins, on ne s’ennuiera pas ! », sourit Emma, fille unique. Le lycée Bouchardon leur finance le voyage, effectué en avion. A l’aller, trois de leurs professeurs d’anglais les accompagneront : Jacky White, Sophie Miranda et Laurence Binet. Ils seront en stage d’observation d’une semaine dans le lycée de Tampere, dans le cadre d’Erasmus +. Pour le retour de cette escapade européenne, elles devront se débrouiller seules.
Laura Spaeter
l.spaeter@jhm.fr