Commémoration du 60 anniversaire du cessez-le-feu en Algérie

Samedi 19 mars, la Fédération nationale des anciens combattants a organisé au cimetière Clamart, une cérémonie en hommage aux victimes de la guerre d’Algérie et des combats en Tunisie et au Maroc.

A proximité de l’entrée Sud du cimetière Clamart se dresse un mémorial sur lequel figurent 135 noms de Haut-Marnais morts au cours des combats entre 1952 et 1962. Un peloton d’élèves-gendarmes, les porte-drapeaux et les anciens combattants étaient en position devant dès 10 h 30. La cérémonie a débuté à 10 h 45 par l’arrivée des représentants des autorités civiles et militaires, Maxence Den Heiger, sous-préfet, Paul Fournier pour la municipalité, Karine Colombo pour le Conseil départemental ainsi que des officiers de police et des armées.

Jacques Hurni, président de la Fnaca, a pris la parole pour évoquer les 30 000 morts militaires, les 250 000 blessés et rendre hommage, cette année, au capitaine Jean Bayet, originaire de Dancevoir. St-Cyrien à la carrière exemplaire en Indochine et en Algérie, grièvement blessé dans le Djebel le 24 mars 1958 et décédé le lendemain. Puis ce fut le tour de Maxence Den Heiger de lire le texte signé Geneviève Darrieussecq, ministre déléguée auprès de la ministre des Armées : «… Signés le 19 mars 1962, les accords d’Evian prévoyaient un cessez-le-feu applicable dès le 19 mars à midi sur tout le territoire algérien (…) Pour beaucoup, sur les deux rives de la Méditerranée, il y eut un avant et un après (…) Pour des milliers de soldats, c’était la possibilité d’un retour prochain dans leur foyer (…) Pour certains dans l’amertume (…) Près de deux millions d’appelés, de rappelés, ont servi en Afrique du Nord (…) Pour les harkis, pour les membres des formations supplétives, cette date marque le début d’une tragédie (…) Aujourd’hui, 19 mars 2022, partout en France, nous nous souvenons et nous rendons hommage aux victimes civiles et militaires de la guerre d’Algérie et des combats en Tunisie et au Maroc».

Puis ce fut le dépôt de gerbes, celle de la Fnaca par Jacques Hurni, celle de Chaumont par Paul Fournié enfin celle de la préfecture par Maxence Den Heiger.

De notre correspondant Benoît Gruhier