Covid-19 : “Les Petits pieds” langrois pour marquer la distanciation physique
Créés par l’entreprise de communication TomPointCom et fabriqués par Ardé’Sign, “Les Petits pieds” sont Langrois. Ces outils de gestion de crise colorés se multiplient tant dans les commerces que les espaces publics du centre et Sud-haut-marnais.
Difficile de ne pas les voir car “Les Petits pieds” ne sont ni petits ni discrets. Verts, rouges, marrons, verts, jaunes, ils ornent le sol d’une douzaine de lieux accueillant du public entre Chaumont et Langres.
Une multiplication due à un besoin : matérialiser la, désormais, incontournable distanciation physique. Mais le fameux scotch orange a bien dépanné au début, mais il a ses limites. Pas très esthétique et pas non plus très résistant, il était donc temps de passer à autre chose.
« Les Petits Pieds sont nés durant le premier confinement sur une commande de Leclerc à Chaumont. Les clients avaient vu sur une publication danoise des stickers en cercle. Ce concept leur avait plu pour matérialiser la distanciation physique aux différents points d’attente. Ils m’ont contacté et demandé de leur faire des propositions. J’en ai présenté deux, dont les petits pieds. C’est parti comme ça. »
Thomas Damoiseau, à la tête de TomPointCom sa micro-entreprise en communication, a donc trouvé le concept graphique. Il lui fallait un fabricant et, c’est naturellement qu’il s’est adressé à Alain Maugras et Sabrina Cachinho, d’Ardé’Sign. « Avec les“Petits pieds”, le clients voulaient aussi des flèches et des bandes de séparation pour compléter la signalétique Le tout en rouge pour bien ressortir sur le sol blanc. Au départ
Un pas à pas au pochoir pour amener au marché couvert
Avec Ardé’Sign, Thomas en apprend aussi beaucoup sur la fabrication de ses “Petits pieds”. « On lui a montré comment on passe du dessin numérisé à sa découpe sur un papier adhésif. Ensuite, on lui a appris qu’il existe différents modèles d’adhésifs. Selon le modèle, le prix de revient, et donc le prix de vente, peut passer du simple au triple », précise Sabrina Cachinho.
Une fois les formes prédécoupées sur ce support spécial, encore faut-il faire un transfert propre. Et, là, le travaille d’échenillage commence.
Une tâche qui demande patience et précision et Thomas le reconnaît volontiers : « Les premiers n’étaient pas très beaux ! » Petit à petit, le geste est plus assuré. C’est heureux car, depuis le premier client, “Les Petits pieds” en ont séduit bien d’autres. « Après la grande surface, la Ville de Chaumont a fait réaliser le marquage au sol du marché couvert. Puis, elle a demandé un pas à pas au pochoir. Nous l’avons fait pour amener les gens plus facilement vers ce marché totalement restauré. Ensuite se sont enchaînés l’Agglo et la pépinière d’entreprises, toujours à Chaumont. J’ai arrêté de coller en juin !»
Un plus indéniable et qui passe bien auprès des gens. Leur côté bon enfant et les couleurs aident à mieux faire passer le message de la distanciation physique, sans agresser.
Bricon, Rolampont, Bourbonne et Langres
Huit mois après leur première apparition, “Les Petits pieds” ont gagné du terrain et sont maintenant visibles ailleurs. «Nous en avons posé dans un commerce de proximité de Bricon, à une quinzaine de kilomètres de Chaumont. Nous en avons vendus chez Velux à Bourbonne-les-Bains et chez Distinxion, à Rolampont . »
Mais les “Les Petits pieds” apparaissent désormais dans leur ville natale, Langres. Ils ont été posés dans deux boulangeries, aux Chats Perchés la boutique de jeux du centre-ville, au garage Opel, mais aussi à l’hôpital. « Ils nous ont appelés pour en mettre au service soins et réanimation en cardiologie et en consultation externe. »
“Les Petits pieds” s’imposent aussi dans certains services publics. « Nous venons d’en poser au centre social M2K à Langres et nous devrions le faire, dans quelques jours, dans le hall de l’Hôtel de Ville. Le devis est signé, il ne reste qu’à trouver une date pour le faire. »
Patricia Charmelot
p.charmelot@jhm.fr