La santé mentale, cela se préserve et s’accompagne
Santé. Formatrice en premier secours en santé mentale, Florence Nicolas a accueilli ce jeudi 17 mars les stagiaires de la première formation organisée dans le département dans la prise en considération des troubles psychiques qui touchent de plus en plus de personnes.
Une formation qui permet d’en apprendre plus sur soi mais aussi sur la manière d’accompagner les individus qui souffrent de troubles psychiques. Ce sont deux journées pour le moins intenses qui sont proposées depuis ce jeudi 17 mars aux quatre personnes qui se sont inscrites pour suivre cette formation en premiers secours en santé mentale.
Encadrées par Florence Nicolas, formatrice agréée, les personnes présentes ont pu à la fois acquérir les outils essentiels pour aider une personne en souffrance mentale mais aussi disposer des connaissances qui permettent d’identifier quelqu’un qui présente un trouble psychique. Comme l’a rappelé l’intervenante, « les Premiers Secours en Santé Mentale constituent l’aide qui est apportée à une personne qui subit le début d’un trouble de santé mentale, une détérioration d’un trouble de santé mentale ou qui est dans une phase de crise de santé mentale ».
L’objectif de la formation, qui a alterné phase théorique et petits exercices, est de faire comprendre aux participants que les premiers secours sont donnés jusqu’à ce qu’une aide professionnelle puisse être apportée, ou jusqu’à ce que la crise soit résolue. Ils sont l’équivalent en santé mentale, des gestes de premier secours qui eux, apportent une aide physique à une personne en difficulté. Venus chacune avec leur vécu, leur parcours professionnel ou personnel, les stagiaires ont ainsi pu percevoir l’éventail important des troubles qui peuvent toucher les individus, y compris parfois des adolescents ou des jeunes adultes.
Les aidants doivent savoir quand agir
Au-delà des pathologies auxquelles elles peuvent être confrontées, les participantes ont aussi entendu Florence Nicolas leur rappeler que « leur rôle et son efficacité sont optimaux lorsque l’on est soi-même dans de bonnes dispositions ». La formatrice a expliqué que lorsque quelqu’un de formé constate une personne présentant des signes de troubles psychiques « il arrive que l’aidant ne soit pas dans la possibilité d’accompagner celui qui souffre ».
Pour autant, comme l’a souligné Florence Nicolas, « dans ce cas, il vaut mieux expliquer à la personne qu’elle n’est pas laissée pour compte et que l’on reste à son écoute pour l’aider lorsque l’on s’en sentira capable ». En résumé pour la formatrice, « il faut mieux ne rien faire dans un premier temps plutôt que de faire plus de dégâts qu’autre chose ».
Très attentive aux explications de Florence Nicolas, les participantes n’ont pas hésité à faire part de leur propre ressenti par rapport à des expériences vécues dans leur quotidien. Un partage d’information qui n’a fait qu’enrichir la formation qui s’adresse à chacun, puisque « apprendre les premiers secours en santé mentale ne demande pas de prérequis ». Un apprentissage qui se poursuit ce vendredi 18 mars au Jum’hôtel à Saints-Geosmes.
Pierre Gaudiot
p.gaudiot@jhm.fr