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Les masques sont tombés, ou presque

Santé. Le 14 mars était un jour attendu des uns, redouté des autres. Avec l’allègement des mesures sanitaires, il est possible de retirer le masque dans les lieux clos à l’exception des établissements médicaux et des transports.

Ce lundi matin dans une boulangerie, à Arc-en-Barrois, une cliente entre, son masque à la main à hauteur du visage. Depuis le pas de la porte, elle s’adresse à la boulangère. Sans masque, cette dernière donne sa baguette à un client… masqué. D’où, sans doute, l’hésitation de la première cliente qui demande timidement : « J’ai le droit d’entrer sans mon masque ? » La réponse la rassure : « Bien sûr madame, à partir d’aujourd’hui il n’est plus obligatoire », lui adresse la boulangère dans un large sourire.

Même si le contexte sanitaire n’est pas encore idéal et qu’une reprise de l’épidémie semble à noter, tout le monde rêvait de tomber le masque. Avec ses allègements sanitaires, ce lundi 14 mars était donc attendu. Il est désormais possible de se rendre dans une grande surface, une boulangerie ou un magasin sans masque. Idem dans les écoles, collèges ou lycées : le port du masque n’est plus imposé. Peut-être le sera-t-il toutefois temporairement en cas de nécessité.

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On retrouve le sourire de nos commerçants, ici à Langres à la boulangerie La Langroise.

Un droit, pas une obligation

Enlever le masque est un droit, ce n’est pas une obligation. Tous ceux qui se sentent rassurés de le porter en ont le droit. Cela vaut pour les adultes comme pour les enfants dans les grandes surfaces, les commerces, à la bibliothèque ou dans les établissements scolaires. Dans les supermarchés par exemple, on constate qu’au moins un quart des clients font le choix de se protéger le visage.

Dans certaines classes aussi, les petits ou ados préfèrent le garder. Parce qu’ils ne sont pas vaccinés ou par peur du virus. D’autres parce que c’est devenu une habitude.

Du côté des professeurs, les réactions sont assez partagées. Les uns sont ravis de s’en passer. « Cela fait près de deux ans qu’on le porte. On force sur la voix et les enfants ne voient pas nos lèvres bouger. Cela brise quelque chose dans la communication et fatalement dans les apprentissages », confie une enseignante du secteur de Chaumont à la rédaction de JHM Quotidien.

Cette dernière indique aussi que pour les enfants timides, le masque a, à son sens, compliqué le rapport à l’oral : « On n’entend plus ce qu’ils disent quand ils doivent lire ou lorsqu’on les interroge. Certains se cachent derrière. Je comprends parfaitement la nécessité de se protéger du virus, mais on va mettre à profit cette période sans masque pour travailler l’expression orale. »

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Les enfants tombent en grande majorité le masque à l’école.

Parfois, on garde le masque

Dans les établissements médicaux – comme les hôpitaux ou les Ehpad -, le masque reste obligatoire et le pass sanitaire est demandé. Recommandé par le Gouvernement pour les personnes positives ou cas contacts, il doit toujours rester à portée de main.

Dans certaines entreprises, il est demandé aux salariés de le conserver pour les déplacements, dans les open-spaces ou les bureaux où cohabitent plusieurs salariés. Même sans cela, certains choisissent de le conserver, par peur de la contamination. Dans certaines professions, comme les infirmières libérales ou les aidants à domicile, le garder semble logique et naturel.

Il y a donc fort à parier que malgré l’autorisation de ne plus porter le masque, on entre dans une période où l’on verra cohabiter masqués et démasqués.

Sylvie C. Staniszewski

s.chapron@jhm.fr

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