L’ADPJ investit la Maison des services
JEUNESSE. Basée depuis de nombreuses années au 15 place Jenson, l’association départementale de prévention jeunesse déménageait, ce week-end, à la Maison des services. Et, forte de ses nouveaux locaux, fourmille de nombreux projets.
Rester à Langres. C’était l’impératif, à la fois de cœur et de raison, de l’association départementale de prévention jeunesse (ADPJ). Si elle agit, depuis des décennies, sur l’ensemble de la Haute-Marne, la structure d’accompagnement et de prévention auprès de la jeunesse en difficulté est historiquement basée dans la cité de Diderot. Aussi, lorsque la décision a été prise de déménager le siège administratif du 15 place Jenson -pour cause d’espace et de coût trop importants- la directrice, Céline Tisserand, a tout naturellement sollicité la Ville de Langres. « Fin décembre 2021, j’ai appelé l’adjointe aux Affaires sociales, Marylène Grépinet », explique Céline Tisserand. Et indubitablement, l’affaire s’est faite très rapidement : « La municipalité, et je la remercie énormément, a été très réactive. Il nous a très vite été proposé des locaux libres dans la Maison des services, qui convenaient à merveille ».
Pour l’ADPJ, ce déménagement est une aubaine. L’installation dans la Maison des services de la ruelle de la Poterne permettra à l’équipe administrative — la directrice et deux salariées — de disposer d’un cadre bien plus fonctionnel, avec deux bureaux et une petite salle de réunion attenante. Ces nouveaux locaux se situent au premier étage de la Maison des services, où se trouvent également les services de la Caisse primaire d’assurance maladie (CPAM) et de la Médecine du travail, ainsi que les unions locales syndicales langroises.
Un double rapprochement
Deux autres arguments ont aussi considérablement pesé dans la balance. En premier lieu, ce déménagement permet au siège administratif de se rapprocher de son “cœur de cible” langrois, à savoir les adolescents des Quartiers-Neufs. Une antenne d’animation, sous l’égide de Marouane Jehimi, s’y trouve depuis plusieurs années. Enfin, investir la Maison des services va également permettre à l’ADPJ d’être en contact direct avec certains de ses partenaires demeurant également ruelle de la Poterne, tels que la Mission locale de Langres, ou encore l’Apajh. « Cette proximité nous permettra sûrement de générer de nouveaux projets ensemble », se réjouit d’avance Céline Tisserand.
La directrice ne cachait pas un petit pincement au cœur à l’heure de quitter les locaux historiques de la place Jenson. Mais Céline Tisserand passera rapidement outre : seuls les missions et le rôle de l’ADPJ lui importent. Et ils seront menés à bien plus confortablement à la Maison des services.
Nicolas Corté
Une nouvelle fresque estivale en vue
Si le déménagement a évidemment mobilisé, ces derniers jours, Céline Tisserand et son équipe, l’ADPJ n’en oublie pas, pour autant, ses projets et activités. Les chantiers participatifs jeunesse, notamment à La Liez auprès du Centre culturel haut-marnais (CCHM), ou encore à Auberive, avec le Centre d’initiation à la nature (CIN), demeurent d’actualité et devraient prochainement être opérationnels. Mais c’est d’ores et déjà vers l’été que l’ADPJ tourne son regard. Avec, en projet, l’élaboration d’une nouvelle fresque urbaine, telle que celles qui ont été réalisées, ces dernières années, sur l’ancien octroi de la porte des Moulins, ou encore dans le faubourg de Saint-Gilles. Cette fois, c’est aux Quartiers-Neufs que l’initiative artistique devrait voir le jour. « Nous avons un projet, en partenariat avec la Ville et l’Epicerie sociale, de fresque sur l’un des murs de la Maison Louise-Michel », annonce Céline Tisserand. Le projet n’en est, pour l’instant, qu’au stade de l’étude mais a « de bonnes chances de voir le jour ».
Une action qui rejaillit sur l’ensemble du territoire
Outre Langres, l’ADPJ s’investit également sur plusieurs localités du Sud-haut-marnais. Depuis quelques années, une antenne est ainsi implantée à Chalindrey où de nombreuses activités en lien avec la jeunesse de la cité sont menées. Actuellement, c’est un projet de compost qui est en cours d’élaboration et devrait prochainement voir le jour.
La directrice de l’ADPJ, Céline Tisserand, a également des vues sur Bourbonne-les-Bains. L’association n’est, pour l’heure, pas présente au sein de la cité thermale. « La Ville de Bourbonne et le collège Montmorency nous ont sollicités », explique Céline Tisserand, qui devrait y mettre en place quelques animations ponctuelles. Pour l’heure, aucune implantation d’antenne n’est cependant à l’ordre du jour. « A moins que l’on m’en donne les moyens », glisse, l’air de rien, la directrice, qui rappelle que ses financements dépendent essentiellement du Conseil départemental.