Conférence du mardi sur l’exotisme
L’ornement moresque et les arts décoratifs en Europe à la Renaissance : une envie “d’exotisme” ? par Soersha Dyon, ATER en histoire de l’art moderne à l’université Rennes 2, ayant terminé une thèse à l’École Pratique des Hautes Études sur l’ornement moresque en France à la Renaissance, sous la direction de M. Guy-Michel Leproux.
Sur deux de ses sculptures espagnoles, le Musée a identifié des moresques dans la polychromie des vêtements. C’est une découverte de ces motifs ornementaux que propose Soersha Dyon qui vient de leur consacrer sa thèse.
En 1530, un peintre italien travaillant à la cour de François Ier, Francesco Pellegrino, publia La fleur de la science de pourtraicture, et patrons de broderie façon arabicque et ytalique. On y trouve quantité d’ornements moresques, un motif végétal stylisé importé de l’art islamique. Miroir du goût florissant pour l’ornement dans l’Europe de la Renaissance, notamment dans les arts décoratifs, cet ouvrage, ainsi que d’autres sources textuelles, visuelles et d’archives, permettent d’appréhender l’arrivée et l’utilisation de la moresque dans la production de l’époque et les raisons de son succès. Peut-on parler d’un goût précoce pour « l’exotisme » ? Comment, surtout, peut-on faire l’histoire d’un ornement dont l’apogée eut lieu il y a plus de cinq cents ans ?
Au Musée d’Art et d’Histoire, place du Palais, à 20h30