Le Grand Est affrète un avion-cargo pour la Pologne
Ukraine. Après discussion avec Air France, la Région Grand Est va permettre deux rotations d’un avion-cargo au départ de l’aéroport de Mulhouse-Bâle. Direction Varsovie le 21 mars.
Lors d’un point presse tenu ce mercredi 9 mars, le président du Grand Est, Jean Rottner a salué « la formidable mobilisation » des élus, associations et citoyens du Grand Est pour venir en aide au peuple ukrainien. Le président de la Région a rappelé le partenariat noué avec la protection civile pour la collecte des dons sur tous les territoires du Grand Est. Une aide exceptionnelle de 100 000 € sera attribuée à la fédération nationale de la protection civile ainsi qu’une autre enveloppe de 50 000 € fléchée pour l’antenne du Bas-Rhin qui gère la plateforme installée sur le port autonome de Strasbourg. C’est, avec Paris, l’une des deux zones de stockage identifiée au niveau national d’où sont partis dimanche 6 mars treize premiers camions. Vatry (dans la Marne) est aussi une plateforme régionale. « Nous sommes à la recherche d’autres lieux de stockage », a précisé Jean Rottner. Un partenariat avec Air France va permettre d’affréter un avion-cargo au départ de Mulhouse-Bâle et à destination de Varsovie. « Nous prévoyons deux rotations », indique le président de Région. Un premier départ, avec une cargaison de 90 tonnes de biens de première nécessité et de denrées alimentaires, aura lieu le 21 mars.
La collaboration universitaire avec la Russie suspendue
Gratuité du réseau régional Fluo (bus et TER), aide à l’apprentissage du français mais aussi mobilisation du côté des formations font partie des autres actions de solidarité menées par le Grand Est. Sans oublier le monde économique. « Il nous faut avoir un coup d’avance et repérer les entreprises qui ont des difficultés particulières liées à la situation », a souligné Jean Rottner. Une réunion sur ce thème bien précis avait d’ailleurs lieu ce mercredi 9 mars après-midi avec la Préfète de Région.
Chiffre donné mercredi matin : ce sont 440 réfugiés ukrainiens qui seraient arrivés dans le Grand Est. « Les réfugiés pour l’instant restent plutôt à l’Est de Berlin. En France, ils viennent le plus souvent dans le cadre de rapprochements familiaux ou par l’intermédiaire d’associations. » Mais l’exode est loin d’être fini. A noter que le Grand Est a mis fin à une collaboration universitaire avec la Russie. Une vingtaine d’étudiants de la Région ont déjà quitté le pays.
C. C.