Tsur et certain !
SECURITE. Le Territoire de sécurité urbain et rural – Tsur – annoncé par le premier ministre Jean Castex le 26 juillet à Saint-Dizier, est rentré dans sa phase concrète mardi à Sapignicourt (Marne), lors d’une réunion de son comité de pilotage. Un outil de lutte contre la délinquance unique en son genre.
Trois cents communes, pour 180 000 habitants, sept intercommunalités et trois départements (Haute-Marne, Marne et Meuse) concernés. Josiane Chevalier, préfète de la région Grand Est et de la zone de défense et de sécurité Est, a tenu à rappeler tous ces chiffres pour souligner à nouveau, le caractère exceptionnel du Tsur, le Territoire de sécurité urbain et rural, lors d’une réunion du comité de pilotage qui se tenait mardi à Sapignicourt (Marne). Le Tsur, le premier de France et de fait « expérimental », a été annoncé par le premier ministre Jean Castex lors de sa venue à Saint-Dizier le 26 juillet. Il s’agit d’une stratégie commune de lutte contre la délinquance sur le territoire du Triangle et à chaque entrée des territoires qu’il englobe.
« La concrétisation de ce dispositif unique »
La réunion de mardi était donc « la concrétisation de ce dispositif unique », poursuit Josiane Chevalier. Les élus, policiers et gendarmes présents, ont obtenu des garanties financières de l’Etat et échangé sur différents points. D’abord, 1,4 million d’euros, subventionnés à 80 % par l’Etat, sont dégagés dès à présent pour le premier jet du Tsur, qui concerne principalement la Nationale 4 (l’enveloppe totale avoisine les 2.7 M€). Une somme qui englobe l’installation des caméras (73 au total) et du nouveau Psig (Peloton de surveillance et d’intervention de la gendarmerie), annoncé lui aussi l’été dernier. Ce Psig, rattaché à la compagnie de gendarmerie de Saint-Dizier, sera opérationnel cet été avec huit militaires pour démarrer (sur douze en tout). Pour les caméras, elles ne seront pas installées avant fin 2023.
Les acteurs du Tsur ont également défini les trois groupes de travail qui commenceront à plancher dès cette semaine. « La cartographie des faits de délinquance ; le traitement de la N4 et les accès structurants pour définir où on installe les caméras ; et l’aspect humain avec la participation citoyenne », détaille le maire de Saint-Dizier, Quentin Brière. Celui qui est aussi président de l’Agglo Saint-Dizier, Der et Blaise a insisté sur le « faire ensemble, à l’échelle du bassin de la délinquance ». Et pour piloter ce Tsur, un syndicat mixte, dont le nom reste à définir, va être créé.
N. F.